L’écologie n’a pas une part importante dans la politique étrangère des candidats aux élections fédérales. Mais ils se sont tous prononcés dans leur programme sur l’Accord de Paris. D’autres sujets écologiques internationaux sont également au cœur de leurs programmes. Décryptage de ces éléments dans les programmes des chefs.

En décembre 2015, le Canada s’est engagé dans l’Accord de Paris comme 194 autres pays. C’est une décision importante dans la politique écologique de la nation qui se doit de tenir des engagements envers les différents signataires. L’Accord veut que le Canada réduise de 30% ses émissions de gaz à effets de serre d’ici à 2030, par rapport au niveau de 2005. Cet objectif avait déjà été fixé par Stephen Harper lorsqu’il était Premier ministre du Canada. Mais la tendance n’est qu’à une faible baisse.

Pour ces élections fédérales, la majorité des chefs s’engagent à respecter l’Accord de Paris. Les Conservateurs s’engagent à respecter l’objectif établi à Paris, sans donner plus de détails.

Le Parti libéral, avec son chef Justin Trudeau, se veut plus ambitieux avec une cible de réduction de 40 à 45 % des émissions de GES d’ici 2030 par rapport au niveau de 2005. Le parti s’engage également à établir des cibles sur cinq ans pour que le Canada atteigne la carboneutralité d’ici 2050. Une proposition similaire aux engagements d’Yves François Blanchet. Le chef du Bloc souhaite faire inscrire les cibles de réduction de GES pour 2030 dans la loi pour s’assurer de respecter les engagements.

Le NPD et les Verts ont aussi des ambitions sur l’Accord de Paris. Les néo démocrates souhaitent une cible de réduction de plus de 50%. Quant aux Verts, ils souhaitent aller au-delà des Accords de Paris avec un objectif de réduction des émissions de GES de 60%.

Seul le Parti Populaire du Canada (PPC) et son leader Maxime Bernier assurent vouloir se retirer de l’Accord de Paris et abandonner toute aide financière aux pays en développement pour la réduction de leurs émissions de GES. Le chef du PPC assure même que le « CO2 n’est pas de la pollution ». 

Les chefs amènent aussi d’autres propositions

Annamie Paul, la chef des Verts, présente un programme dense sur l’écologie. La femme de 43 ans promeut l’économie écologique avec la volonté du changement symbolique du nom de l’Organisation mondiale du commerce en Organisation mondiale du commerce et du climat. Le parti Vert souhaite aussi interdire les exportations de charbons thermiques au Canada. Une proposition reprise par les Libéraux qui visent 2030 pour la fin des exportations.

Le Parti Libéral compte créer un secrétariat international pour le saumon sauvage du Pacifique pour stabiliser et conserver leur population. Enfin, les conservateurs veulent interdire l’exportation à l’étranger de déchets plastiques pour encourager le recyclage. Le parti d’Erin O’Toole veut travailler avec les autorités des États-Unis pour établir des normes communes aux bornes de recharge des voitures électriques. Ce lundi 20 septembre, lors de la soirée électorale, le Canada connaîtra la couleur du prochain gouvernement.