Jean Uminski, jeune français de 23 ans, originaire de Nancy et aspirant journaliste a tout quitté pour poursuivre son rêve : devenir champion de Cross-country aux États-Unis.
Il y a des choix de vie surprenants en raison de l’audace, de la détermination et du désir ardent de changer de cap. C’est le cas de jean Uminksi, un jeune Français dont le parcours atypique l’a mené d’une carrière envisagée de journaliste aux pistes d’athlétisme à 6000 km de la France, au pays de l’Oncle Sam.
Jean avait tout pour réussir en France, diplômé d’une grande école de journalisme à Cannes, il était pressenti pour devenir la relève du journalisme sportif français. Mais Jean avait un rêve qu’il n’avait jamais quitté des yeux depuis tout petit : devenir un athlète étudiant aux États-Unis.
« À chaque fois, je regardais des matchs de basketball, ou de football américain, et je me disais que ça doit être énorme d’être étudiant, d’avoir toute cette organisation autour de toi. De concourir contre les meilleures universités. » raconte l’étudiant athlète. Mais pour y parvenir, il a fallu du temps, et surtout de la volonté.
Amoureux du sport universitaire américain, Jean Uminski avait conscience qu’il existait une possibilité pour venir étudier aux États-Unis en tant que sportif. Sur les réseaux sociaux, il suivait de nombreux jeunes, partis avant lui, vivre leurs expériences sportives outre-Atlantique en football américain, en basket, et également en athlétisme. Après plusieurs phases de questionnement, il décide de faire appel à une agence qui propose de faire le lien entre les étudiants sportifs, et les différentes universités américaines. `
Le bon chrono
Pour pouvoir intégrer une université américaine, il fallait avoir un bon niveau sportif. Malgré un bon niveau sportif, une assiduité aux entrainements, en parallèle de ses études en France, Jean n’était jamais parvenu à se qualifier à des championnats de France.
Suite à une multitude de compétitions, le jeune athlète entrevoit une lueur d’espoir : « Vers mes 20 ans, j’ai réalisé un bon chrono, qui n’était pas fou, mais qui me permettait d’envisager un projet sportif aux États-Unis », déclare-t-il avec un brin d’humilité. Suite à cette performance, Jean prend contact avec plusieurs athlètes français qui étudient déjà dans des universités américaines, cherchant à déterminer la possibilité pour lui d’intégrer une université en raison de son niveau sportif.
Après plusieurs mois d’attentes, Jean reçoit une réponse d’une multitude d’universités américaines : « J’ai eu plusieurs entretiens avec différentes universités évoluant en Division 2. Une au sein de l’université de Saint-Louis, une autre dans le Kansas, un peu perdu au milieu de nulle part. J’étais en contact également avec l’université d’Indianapolis », raconte-t-il. Quelques mois avant de partir, il reçoit finalement une réponse du Wagner College à New York. Cette université se trouve dans la Division 1, c’est le plus haut niveau de sport universitaire au sein de la National Collegiate Athletic Association (NCAA) aux États-Unis. Il décide alors de choisir la ville qui ne dort jamais, et rejoint le Wagner College à Staten Island.
L’intégration
C’est en 2022 qu’il intègre l’université en tant qu’étudiant sportif. En parallèle, il choisit de suivre un MBA en marketing, qui, selon lui, va lui permettre de rajouter des cordes à son arc.
Malgré un bon niveau en anglais, Jean a de la difficulté à s’intégrer dans les conversations et c’est grâce à son équipe sportive qu’il arrive à trouver sa place : « L’intégration s’est faite rapidement via le sport, mon équipe d’athlétisme, j’avais tout de suite des gens à qui parler. Si tu viens simplement en échange, c’est sans doute un peu plus compliqué. J’étais tous les jours avec mon équipe, ça m’a permis de m’acclimater facilement », indique l’étudiant athlète.
Le financement
Pour partir à l’étranger, il faut avoir un soutien financier. Étant sportif au sein d’une équipe universitaire, Jean a décroché une bourse importante qui couvre ainsi la plupart de ces frais de scolarité pour l’année. Il est logé sur le campus, et bénéficie également de trois repas dispensés dans la cafétéria de l’université. Il peut également travailler sur le campus, chose qu’il fait, notamment à travers des surveillances d’examen, ou d’autres tâches annexes. Sans cette bourse, Jean n’aurait pas eu la chance de vivre cette expérience.
La désillusion
Un an et demi au sein de l’équipe universitaire c’est la désillusion pour Jean. Les règles de la NCAA ne lui permettent pas de continuer dans la ligue universitaire. Aux États-Unis, les règles sont strictes pour pouvoir être sportif élite au sein d’une université. Les étudiants ont 5 années d’éligibilité, pas une de plus. Une période compliquée pour le jeune athlète puisque son inquiétude était de perdre sa bourse sportive qui lui permettait de financer toute sa scolarité.
Après cette déception, le jeune athlète parvient à trouver un poste au sein de l’université, l’aidant à couvrir la totalité des frais et surtout à rester au sein de l’équipe : « Au final, après chaque échec, il y a un quelque chose de bien qui se passe. Je suis toujours avec l’équipe, je fais d’autres compétitions de mon côté, et j’ai surtout du temps à côté pour visiter plus. »
Et après ?
Jean sera diplômé cette année de son MBA en marketing après avoir passé 2 ans au sein de son université new-yorkaise. Il souhaite profiter du visa qu’offrent les États-Unis à tous les étudiants étrangers pour pouvoir travailler une année supplémentaire dans son domaine d’étude. Après ça, Jean ne sait pas ce qu’il va faire. Rester aux États-Unis ou retourner en France. Une chose est sûre, sa passion du sport et son ambition ne vont jamais le quitter.