UNIVERSITÉ LAVAL – Après la saison régulière, le Club de Football du Rouge et Or se prépare à nouveau à vivre l’expérience de la Coupe Vanier. L’augmentation des performances musculaires est à l’honneur durant cette saison communément appelée morte. L’Exemplaire est allé voir l’équipe afin de savoir comment les joueurs vivent cette période de l’année.

La préparation physique, qui a lieu de la fin novembre à la fin août, revêt davantage d’importance puisque l’équipe a manqué la finale de la coupe Vanier en 2014, ce qu’elle n’avait pas fait en quatre ans. 

Si certains peuvent penser que les activités de l’équipe sont détendues pendant l’hiver, il n’en est rien. Il s’agit en fait du moment pour augmenter les performances musculaires, cardio-vasculaires et de vitesses, explique Raymond Veillette, préparateur physique du club depuis 2001.

Un entraînement rigoureux.

En cette période hivernale, il est requis des joueurs de football de s’entraîner jusqu’à six jours par semaines. Des entraînements qui requièrent parfois des efforts physiques supplémentaires.

Certaines périodes de repos, à volume réduit, sont également prévues au calendrier afin de permettre aux joueurs de récupérer, ajoute Raymond Veillette.

C’est un sport physique, qui est exigeant, dit Marc Fortier, coordonnateur de la défensive : «Si tu n’es pas préparé physiquement et mentalement, tu ne seras pas capable de passer à travers le camp d’été». S’entraîner bien tout au long de l’année permet aussi de diminuer les risques de blessures. « Les joueurs savent que ce qu’ils font ici, ça va leur permettre d’avoir du plaisir à l’été », espère même Marc Fortier.

Les joueurs ont à leur disposition un horaire variable d’entraînement et plusieurs plages horaires par jours sont disponibles pour s’adapter à leurs études.

C’est une période moins « mentale », explique Marc Fortier : « Pendant la saison, les joueurs étudient des plans de match, des carnets de jeux et regardent des vidéos hors des périodes d’entraînement. » L’hiver permet aux joueurs de retrouver un peu de temps libre.

Les études et le sport

Pour le joueur de ligne offensive Charles Vaillancourt: « Pendant la saison morte, c’est le temps de mettre le double d’efforts dans les études pour aller chercher des grosses notes». Il ajoute que pendant la saison régulière, il y a moins de temps parce que le football prend beaucoup de place. Alors l’hiver (,) il faut en profiter pour un « blitz d’études ».

D’après le demi-défensif Gabriel Marcoux, il faut faire attention pour ne pas tomber dans le piège de l’augmentation du temps libre de l’hiver : « Parfois ça donne un peu trop de temps en comparaison à la saison d’automne, il faut faire attention de ne pas tomber dans la procrastination. » Pour lui, l’organisation passe tout bêtement par une bonne utilisation de son agenda.

Ce qui change le plus pendant la saison morte, c’est la routine. Il ne faut pas oublier que ces joueurs sont des étudiants avant tout et qu’un changement dans l’organisation de leur sport affecte aussi les études. Le receveur Félix Faubert-Lussier explique que la difficulté, c’est de gérer les temps libres : « La structure que j’ai l’automne est tellement claire et fonctionnelle que quand j’arrive l’hiver et que je n’ai plus cette structure-là, je me retrouve un peu déstabilisé ».

La clé du succès selon les footballeurs est d’avoir une discipline de fer. « Il faut avoir une discipline personnelle assez exigeante », affirme le demi-défensif Jean-Philippe Bolduc. Pour l’étudiant en administration : « Il faut parfois prendre notre courage pour dire non à certaines occasions, en particulier le jeudi soir, car nous avons une pratique le vendredi matin à 6h30 ».