Québec — Victorieux dans leurs comtés respectifs, c’est une campagne qui se termine sur une bonne note pour les candidats caquistes Christian Dubé dans Lévis et Marc Picard dans Chute-de-la-Chaudière. Tous deux se disent fiers de leurs performances et heureux que les citoyens leur fassent confiance une nouvelle fois. Ils sont cependant grandement déçus de la majorité qu’obtient le parti libéral, même s’ils respectent la décision des électeurs.

En ce qui concerne la défaite de madame Marois, monsieur Dubé ne mâche pas ses mots : «Elle a voulu jouer avec la population. Elle a voulu être opportuniste. Elle a eu ce qu’elle mérite.» Il ajoute que l’ancienne première ministre a martyrisé l’économie et que les Québécois ont raison de sortir le Parti québécois par la grande porte.

Marc Picard qui siège à l’Assemblée nationale depuis plus de 10 ans prend à nouveau le pouvoir sous la bannière de la Coalition avenir Québec. Alors qu’il avait été élu facilement à la dernière élection en 2012, c’est avec difficulté que le candidat a été élu cette fois-ci. Selon lui, le fait que les médias ait dit pendant la campagne qu’un vote pour la CAQ était un vote pour le parti québécois a rendu son élection plus difficile : les Québécois ne voulant pas que Pauline Marois reprenne le pouvoir se voyaient ainsi obligés de voter pour parti de Philippe Couillard. Monsieur Picard se dit content de pouvoir à nouveau servir ses électeurs. Pour lui, rien n’est jamais acquis. Il a dû reconquérir ses électeurs en allant les voir sur le terrain pour leur parler des nouvelles idées du parti et cela lui a réussi. Il ajoute en disant : «la politique c’est d’amener les idées de la population à l’Assemblée nationale et non le contraire.»

Pour Christian Dubé aussi ça n’a pas été facile. Alors qu’il perdait au départ contre son homologue libéral, les voix du candidat ont finalement remonté de façon graduelle pour donner la victoire à monsieur Dubé. Il se dit déçu par le fait qu’il y ait moins de candidats caquistes élus dans la région de Québec, mais heureux que son parti prenne de l’expansion et de la profondeur dans la province. Monsieur Dubé rappelle que la CAQ est une jeune formation de seulement deux ans et que le meilleur est à venir.

Monsieur Picard et Monsieur Dubé sont loin d’être enthousiastes à l’idée que le parti libéral prenne le pouvoir pour les quatre années à venir. Au jour d’aujourd’hui, le candidat élu de Lévis ne sait pas si Philipe Couillard fera un bon premier ministre, mais il a un gros doute sur le parti lui-même en matière d’intégrité. Selon lui «la commission Charbonneau pourrait révéler des choses qui vont surprendre et décevoir les électeurs.»