Les adeptes de sports hivernaux motorisés, comme la motoneige et le quatre-roues, ont appris qu’ils pourront pratiquer le sport qu’ils affectionnent tant lors de la saison 2020-21. Toutefois, cette annonce positive du gouvernement québécois ne réjouit pas tout le monde. Que ce soit les propriétaires de relais ou bien les pratiquants de ce sport, ils devront se faire à l’idée, « cette édition 2020-21 sera bien différente que celle du passé », affirme l’un des responsables de la Fédération des Clubs Quads du Québec, Marc Sylvain.

Autant la Fédération de Motoneige ou celle des Clubs Quads du Québec, la fin de la saison 2019-2020 fut très difficile. Comme la plupart des activités de rassemblement au Québec, les deux organisations ont dû mettre fin à leurs activités même s’il restait plusieurs semaines de qualité à pratiquer, autant pour le quad que la motoneige. Quant à la saison 2020-2021, ceux-ci demeurent optimistes. Tous les deux ont été surpris de l’annonce faite par le gouvernement Legault. Ils ont également la même opinion sur le sujet, tout ce que le gouvernement a annoncé n’est pas parfait, mais ça pourrait être pire.

« La réalité de tous les jours nous rattrapera dans les sentiers et lors des travaux réalisés sur les pistes de Quads cet hiver. La situation est déjà lourde à gérer au quotidien, il sera important de s’assurer que le lavage de mains et la distanciation soient respectés. Ça en ajoute une couche dans les sentiers, mais, chacun est responsable de sa propre sécurité. » — Marc Sylvain, responsable de la Fédération des Clubs Quads du Québec.

Active depuis 1985, la Fédération des Clubs Quads du Québec regroupe plus de 100 différents clubs de véhicules hors-route en plus de représenter environ 50 000 membres unis par la même organisation. (Photo courtoisie: QuébecQuad)

Marc Sylvain sait que pour certains personnes impliquées dans l’industrie, cette annonce des mesures établies par la Santé publique est loin d’être intéressante, alors que la tenu d’évènements de sociaux financements sera extrêmement difficile ou même impossible à organiser.

« Cette saison, il faut s’attendre à la probable absence de points de service pour se réchauffer. Nous allons également devoir limiter l’accès à nos relais chauffés, en plus de probablement interdire les activités de financement, comme les partys hotdog, smoked meat et/ou la tire d’érable au printemps. Ça donnera un dur coup au “social” que nous sommes habitués d’avoir dans le passé. » — Marc Sylvain, responsable de la Fédération des Clubs Quads du Québec.

Un dur retour à la réalité pour le Club Motoneige Bellechasse

Dans le Club Motoneige Bellechasse, on y retrouve un restaurant, un bar, une grande salle à manger et un salon doté d’un foyer qui peuvent accueillir chaleureusement les motoneigistes. (Photo courtoisie: motoneige.ca)

À l’image de plusieurs autres lieux de regroupement d’adeptes de sports hivernaux motorisés, le Club Motoneige Bellechasse de St-Vallier n’ouvrira pas ses portes lors de la saison 2020-21. Selon les propos de la secrétaire de l’établissement, Madame Vicky Gagné, le groupe propriétaire des lieux s’est dit déçu des annonces gouvernementales, toutefois elle comprend la situation. Pour eux, ouvrir le relais n’était plus une option en raison des nombreuses mesures sanitaires imposées par le gouvernement Legault. Ouvrir avec de la surveillance, la distanciation et plusieurs autres mesures établies par la Santé publique n’auraient pas été possibles pour des raisons de sécurité, de temps et d’argent.

« Nous n’ouvrirons pas notre établissement la saison prochaine… Pas de resto et pas d’endroit pour se réchauffer. Nous ne pouvons nous permettre d’engager de la sécurité pour faire respecter les contraintes établies pas le gouvernement Legault en raison d’une demande de trop grande envergure dans le temps et les coups a investir dans l’infrastructure et ses contraintes » — Vicky Gagné, secrétaire et responsable du Club Motoneige Bellechasse de St-Vallier.

Des coûts très élevés, pour peu d’avantages pour les amateurs

Quant aux pratiquants de ce sport, plusieurs d’entre eux semblent être indécis à savoir s’ils achètent leur droit d’accès ou non. Les coûts reliés à la pratique de ce sport sont très élevés et sans la présence de relais pour s’arrêter et se réchauffer, la pratique de ce sport devient beaucoup moins intéressante selon monsieur Yannick Dumont, jeune fermier, mais également membre de la Fédération des clubs de motoneigistes du Québec depuis maintenant quatre ans. Pour lui, les prochaines semaines seront très déterminantes dans sa décision d’un achat ou non d’une passe de « trail » pour cette saison 2020-2021.

« C’est une décision très difficile que je devrai prendre. Dans le passé, j’achetais la passe en prévente chaque année dès sa sortie. Pour cette saison 2020-21, je vais attendre les premières neiges pour voir comment s’adaptera la fédération aux mesures sanitaires imposées par la Santé publique. » — Yannick Dumont, passionné de motoneige.

Toutefois, même s’il ne croit pas s’acheter sa passe de « trail » pour la saison 2020-2021, Yannick Dumont veut tout de même utiliser sa motoneige pour en faire du hors-piste.

« En étant fermier, j’ai la chance d’avoir en ma possession de très grand terrain pour sortir ma motoneige. J’ai la vive intention d’inviter des amis chez moi et de m’amuser dans les champs. Ce n’est pas comme aller sur les trails, mais c’est tout aussi amusant. C’est une autre manière de pratiquer notre sport », affirme Yannick Dumont.