Quand la course à pied devient un sport d’équipe

Plus de 10 000 sportifs se sont réunis à Québec du 29 septembre le 1er octobre pour prendre part à différentes épreuves de course à pied, dont le Marathon Beneva. Pour plusieurs joggeurs, la participation à de tels évènements serait impensable sans le soutien de leur club de course, à l’instar du club La Panthère que l’Exemplaire a rencontré.

Le club La Panthère a été créé en juillet 2022 par une poignée d’amis habitués à courir ensemble et habités par l’envie de transmettre leur passion pour le sport. « À un moment donné, on s’est dit qu’on pourrait aller courir avec des personnes qui courent moins [car] il y a beaucoup de gens qui n’aiment pas courir seuls », estime Galbraith. Depuis, tous les mercredis à 17h30, les membres du club se donnent rendez-vous dans le stationnement de la base de plein air de Sainte-Foy pour courir un 5 ou un 10 kilomètres.

L’esprit de communauté qui règne dans ces groupes est une puissante source de motivation et de persévérance. Les intéressés y viennent pour se rassembler et se dépasser, peu importe leur niveau. « Il y a une fille qui ne courait jamais avant d’être avec nous et qui a couru son premier 10 kilomètres en fin de semaine passée », se réjouit Galbraith. Quelques représentants des Panthères ont pour leur part participé à l’épreuve du marathon.

Pour James Galbraith, cofondateur de La Panthère (à droite), la présence de clubs de course sociaux élargit notre définition du sport : « La course à pied est souvent perçue comme un sport individuel. Mais c’est clair que ça rapproche les gens de courir dans un club et ça ajoute du plaisir dans sa vie (photo : Philippe Marier-Verret / L’Exemplaire).

D’après le cofondateur du club, c’est surtout le plaisir éprouvé lors des entraînements en groupe qui explique l’atteinte des objectifs personnels : « Plus tu as du plaisir dans quelque chose, plus tu vas exceller. » S’ils rejoignent d’abord le club pour s’améliorer, les nouveaux membres ressortent de ces séances de jogging avec, en prime, des amitiés renouvelées. Il s’agit, pour Galbraith, « d’une raison de plus d’aimer la course à pied ».

Lorsqu’elle est vécue au sein d’un groupe bienveillant comme celui des Panthères, la course à pied devient une expérience de socialisation positive. « Extrêmement motivantes pour les coureurs », assure Galbraith, ces rencontres hebdomadaires encouragent les membres à demeurer assidus dans leur entraînement. La pratique collaborative du sport se poursuit à l’extérieur du club. Une « bonne partie » des Panthères utilisent Strava, le réseau social des coureurs, dans lequel ils partagent entre eux des informations relatives à leurs sorties, comme l’itinéraire suivi ou la cadence adoptée.

Développer un sentiment d’appartenance

Une diversité de clubs, comme Le 6am club ou la foulée, sont déjà établis à Québec depuis quelques années. La Panthère tire néanmoins son épingle du jeu grâce à une présence active sur les réseaux sociaux, où son compte Instagram recense plus de 2 000 abonnés. « On essaie de s’entourer de personnes qui ont plus de connaissances pour éduquer les gens », résume le diplômé en marketing numérique. Le club compte notamment sur un kinésiologue et sur une nutritionniste du sport.

Dans les sentiers pédestres qui parcourent la base de plein air de Sainte-Foy, une quinzaine de coureurs enjoués se déplacent en groupe. Quelques-uns arborent même des casquettes à l’effigie du club. En retrait, Galbraith affirme avec entrain que « c’est ça que j’aime. À chaque semaine, on se rassemble pour notre entraînement avec le club ».