Le jeune joueur québécois Anthony Beauvillier a enfilé l’uniforme des Islanders pour la toute première fois de sa jeune carrière dans la Ligue nationale de hockey, face aux Rangers de New York dans une rencontre toute récente. Un exploit plus qu’impressionnant, selon Alec-Jon Banville, ancien porte-couleur de la LHJMQ.

Âgé de seulement 19 ans, Anthony Beauvillier sera l’un des plus jeunes joueurs à jouer dans la ligue nationale cette année. Le choix de première ronde des Islanders en 2015 (28e au total) a su impressionner l’état-major de l’équipe new-yorkaise et les convaincre de lui accorder un poste.

Il n’y a cependant rien de gagné pour Beauvillier puisqu’il ne s’agit pour l’instant que d’un essai de neuf parties. En effet, tant que la jeune recrue n’aura pas disputé son dixième match de saison régulière, les Islanders n’auront pas à utiliser une année de son contrat. C’est donc dire qu’il pourrait très bien retourner dans les mineures.

Son entraîneur, Jack Capuano, n’a effectivement aucune impatience à son égard : « Nous avons du temps devant nous et nous ne voulons pas brûler d’étapes. On veut juste voir comment ça se passera pour eux [lui et Matthew Barzal, une autre jeune recrue] », a-t-il expliqué aux médias.

Un saut difficile à faire

Alec-Jon Banville, ancien joueur de la LHJMQ ayant participé à un camp d’entraînement des Sharks de San Jose, ne s’est pas gêné pour dire à quel point la transition entre le junior et les majeures était loin d’être facile : « Les gars ont pas mal tous les mêmes habilités techniques, patinent tous aussi vite et ont la même shot. Ce qui les différencie du junior, c’est l’exécution. Ils ont à peine la rondelle sur leur bâton qu’elle est déjà partie. C’est beaucoup plus rapide. »

C’est d’ailleurs pourquoi il est si admiratif face à l’exploit du jeune Québécois qui a réussi à obtenir un poste à seulement 19 ans. « C’est vraiment impressionnant qu’il ait réussi à se tailler ce rôle à 19 ans, mais en plus il ne fait que 5 pieds 10 et à peine 180 livres. Malgré tout cela, il est tout de même sur un trio offensif », confie Alec-Jon Banville.

Pour lui, il est très clair que la seule personne en contrôle de l’avenir d’Anthony Beauvillier, c’est le principal intéressé. Selon Alec-Jon, c’est au jeune joueur de prouver qu’il a sa place dans la ligue nationale. « S’il prouve qu’il est capable de ne pas tricher sur la glace et d’être efficace, il aura sa place ».

Pour ce qui est de savoir si la recrue a le talent nécessaire pour avoir un impact dans la ligue nationale, Alec-Jon est assez clair : « Pour le talent, ne vous inquiétez pas pour lui », dit-il sourire aux lèvres. Un seul coup d’œil aux statistiques du capitaine des Cataractes semble effectivement lui donner raison : l’an dernier, il a marqué 40 buts en 47 parties et cumulé 79 points. Il en a rajouté en séries éliminatoires avec une performance de 15 buts et 15 mentions d’aides en seulement 21 matchs.