Plus de 200 étudiants en ingénierie ont bravé le froid pour participer à la 10e édition de l’Épreuve du Nord, qui avait lieu les 6 et 7 février derniers sur le Grand Axe de l’Université Laval.

Unique en son genre, l’Épreuve du Nord est la première course de Baja en Amérique du Nord à offrir une compétition dans la neige, les courses se déroulant en majorité dans le sable. C’est plus d’une quinzaine d’équipes d’étudiants en ingénierie provenant de collèges et d’universités d’Amérique du Nord qui ont répondu à l’appel du froid hivernal québécois pour cette édition. Ces étudiants travaillent d’arrache-pied année après année pour concevoir, fabriquer et financer leur propre Baja, ce prototype de véhicule tout terrain qui doit utiliser le même moteur employé dans une souffleuse à neige, et ce en obtenant les meilleures performances possible. D’ailleurs, malgré la faible puissance des moteurs utilisés, les Baja peuvent aller actuellement jusqu’à 70 km/h. Fait important, le véhicule doit répondre aux normes de sécurité imposées par la Society of Automotive Engineers, l’association internationale d’ingénierie qui régule le circuit des compétitions de Baja. Plusieurs compétitions sont organisées à travers le monde afin de mettre au défi les performances des véhicules. 

Accessible à tous

Ayant comme principal objectif d’être accessible à tous, l’Épreuve du Nord se veut complètement gratuite pour les participants, qui ne doivent payer que leurs frais de déplacement et repas. De plus, il est important pour l’organisation d’être équitable envers les différents collèges et universités qu’elle reçoit, comme ils ne possèdent pas tous les mêmes moyens. « Il y a une grande différence au niveau de la qualité des véhicules, mais on essaie de designer la piste de manière à favoriser tout le monde », affirme Vanessa Laforge, directrice des communications. C’est donc un souci important que l’étudiant en ingénierie qui conçoit la piste doit prendre en compte, tout en s’assurant de toujours faire les choses différemment d’année en année. Chose qu’apprécient fortement les étudiants qui font le voyage jusqu’à Québec pour participer à la compétition.

Une occasion en or

Après avoir mis tant d’effort à mettre sur pied leurs véhicules, les membres des équipes de Baja trouvaient triste de ne pas pouvoir compétitionner plus souvent. Aussi, les compétitions, se déroulant souvent aux États-Unis, impliquent des frais très élevés en déplacement et en inscription. C’est de là qu’est venue l’idée pour des étudiants de l’Université Laval de créer une compétition amicale et gratuite pour tous les étudiants nord-américains intéressés à participer. C’est d’ailleurs l’occasion parfaite pour ces équipes de pratiquer et de tester leur Baja, étant donné que cette compétition n’affecte pas leurs résultats au classement du circuit de la SAE. Cette ambiance amicale est aussi très appréciée des participants. « On a vraiment du plaisir à venir ici, on s’amuse vraiment. On songe même à faire quelque chose de semblable chez nous! », m’ont confié Max et Lawrence, deux étudiants de l’Université Rowan, du sud du New Jersey. 

Dans la journée du vendredi, les équipes sont appelées à s’enregistrer et faire inspecter leur véhicule, afin de s’assurer que ceux-ci correspondent aux normes de la SAE. Elles ont ensuite la possibilité de tester la traction et la manœuvrabilité de leur véhicule en vue d’améliorer leur Baja pour la grande course du samedi. C’est finalement l’École de technologie supérieure qui a remporté la course avec son Baja numéro 5. Le Cégep et l’Université de Sherbrooke se sont quant à eux partagés la deuxième et troisième position.