La recherche d’emploi des étudiants a été durement touchée par la pandémie. Les offres d’emploi et de stage se faisant plus rares, les jeunes professionnels doivent redoubler d’ardeur et faire preuve de résilience et de créativité s’ils désirent dénicher le travail qu’ils convoitent. Samuel Larouche, bachelier en communication publique à l’Université Laval, est en quête d’un emploi en publicité depuis maintenant sept mois.  

La situation liée à la COVID-19 a forcé les employeurs à retirer de nombreuses offres d’emploi. Les entreprises en publicité ont avisé Samuel Larouche qu’elles étaient réticentes à l’idée de former des employés sans expérience, à distance, explique-t-il.  

 « La pandémie a énormément affecté ma recherche d’emploi. En ce moment, il n’y a pas d’offres sur le marché » – Samuel Larouche.

Samuel Larouche a voulu mettre toutes les chances de son côté en s’inscrivant à de nombreux sites de placement (Isarta, Indeed, etc.). « Malheureusement, les offres que je recevais ne correspondaient pas vraiment à ce que je cherchais. En publicité, les annonces se font surtout par bouche-à-oreille et sur les médias sociaux », mentionne-t-il.

Le diplômé en communication publique profite de la pause forcée pour travailler sur son portfolio. Au printemps dernier, il a créé un compte Instagram professionnel rassemblant toutes ses créations publicitaires. « Avec mon compte professionnel, je me suis abonné à plusieurs agences publicitaires à Québec et lors d’entrevues, certains employeurs avaient déjà vu mes créations. Ça donne une belle visibilité », souligne Samuel Larouche.

Le jeune homme occupe présentement un emploi en vente et continue ses démarches dans l’espoir de trouver un emploi dans son domaine d’études.

Le SPLA : une ressource à ne pas négliger

Malgré les nombreuses restrictions sanitaires en vigueur, le Service de placement de l’Université Laval (SPLA) n’a jamais cessé de fonctionner. Depuis mars dernier, les consultations se font par visioconférence. « Au printemps, toutes les plages horaires de nos conseillers en emploi étaient réservées. Les étudiants aiment la formule. Ils n’ont pas à se déplacer », précise Johanne Poulin, directrice adjointe aux opérations au SPLA.

Les étudiants de l’Université Laval ont aussi eu l’occasion de participer au Carrefour de l’emploi en octobre dernier, de manière virtuelle. « L’évènement s’est très bien passé. C’est moins gênant pour les étudiants de rentrer en contact avec les professionnels via leur écran », explique-t-elle.  

De nombreux stages administrés par le SPLA ont toutefois été annulés ou reportés. « Les entreprises ont mis des gens à pied. Avant d’engager des stagiaires, ils vont rappeler leurs employés. Ça pose problème pour les étudiants qui ont des stages obligatoires à faire », admet Mme Poulin.

Quand aux offres d’emplois disponibles sur son site, le Service de placement en dénombre 3 000 de moins comparativement à l’an dernier.

 

En 2020, les offres d’emploi et de stage ont chuté en raison de la situation liée à la COVID-19. (Statistiques fournies par le SPLA)

 

Se préparer aux nouvelles exigences du monde du travail

Valérie Boudreault-Thiboutot, chargée de communication au SPLA, participe depuis quelques années au blogue du Service de placement. Les étudiants bénéficient ainsi de conseils de professionnels sur une panoplie de sujets liés à l’emploi. « Avec la pandémie, l’un de nos premiers articles portait sur les entrevues à distance. On prépare les étudiants à la nouvelle réalité qui entoure le marché du travail », explique Mme Boudreault-Thiboutot.

Certes, la COVID-19 a modifié les habitudes de travail, explique-t-elle. Toutefois, la chargée de communication ne croit pas que les jeunes professionnels doivent totalement changer leur approche pour se trouver un emploi.

« L’idée, c’est de savoir mettre de l’avant ses compétences. Les conseils que donnent nos conseillers en emploi sont sensiblement les mêmes qu’avant la pandémie » – Valérie Boudreault-Thiboutot.