Cette pénurie s’est aggravée en 2022, et encore davantage l’année suivante, malgré l’augmentation record de 4800 nouvelles unités destinées à la location en 2023. La SCHL explique le phénomène par une demande accrue, causée par l’arrivée massive de personnes immigrantes et de résidents non permanents ainsi qu’au ralentissement de l’accession à la propriété en raison de la hausse du prix des maisons et des taux hypothécaires.

La crise du logement s’illustre notamment par l’inaccessibilité aux maisons individuelles tant leur prix a grimpé en flèche ces dernières années (image : Charles Boisvert/L’Exemplaire via ChatGPT).

Les dernières données de la SCHL démontrent que le taux se situe à 0,9% en 2023 à Québec, comparativement à 1,6% en 2022. Le taux d’inoccupation varie d’un secteur de la ville à l’autre, mais partout, il se situe bien en dessous de 3%. La Haute-Ville et Sainte-Foy-Sillery s’en tirent un peu mieux alors que Val-Bélair-L’Ancienne-Lorette et Saint-Augustin-Cap-Rouge ont un taux qui avoisine 0%.

Cette pénurie a une incidence sur le prix des logements observés à Québec. Toujours selon la SCHL, le loyer moyen est en progression de 5,7% en 2023 par rapport à 2022, atteignant 1000$. Il s’agit de la plus forte hausse des 15 dernières années.

Benjamin Robert, courtier immobilier dans la région de Québec (photo: Francis Turmel/Courtier immobilier).

Les plus grandes hausses se retrouvent principalement dans la banlieue nord de la ville ainsi que dans Les Rivières, tandis que le prix moyen dans Saint-Augustin-Cap-Rouge est resté relativement stable. Plusieurs facteurs expliquent les variations d’un secteur à l’autre de la ville, explique Benjamin Robert, courtier immobilier dans la région de Québec. Les données par zones SCHL, de même que les explications de M. Robert relatives à la situation de chacune d’elles, sont présentées sur la carte interactive ci-dessous.

Le marché du logement à Québec peine à retrouver un équilibre. L’ascension fulgurante des prix aggrave la précarité étudiante, mais également l’itinérance, qui restent des problématiques difficiles à régler pour la ville de Québec.