Depuis le début de la pandémie, certains organismes à but non lucratif (OBNL) ont dû trouver de nouvelles stratégies pour continuer d’œuvrer dans leur domaine. Miguel Deshaies est coordonnateur des services d’intervention pour le Groupe régional d’intervention sociale de Québec (GRIS-Québec). Selon lui, la crise sanitaire aura malgré tout permis à certains organismes de se réinventer en créant de nouveaux services et en élargissant leur secteur d’activités.
Depuis mars 2020, la pandémie de la Covid-19 affecte les OBNL de Québec. En effet, le premier confinement au printemps dernier aura imposé à ces organismes d’optimiser leurs services déjà établis et en créer de nouveaux, tout cela dans une optique virtuelle.
Miguel Deshaies travaille au GRIS-Québec depuis plus de deux ans. L’organisme intervient pour sensibiliser les gens sur les orientations sexuelles ainsi que l’identité de genre. Selon M. Deshaies, bien que la crise sanitaire ait eu des impacts négatifs sur le GRIS-Québec en obligeant la fermeture de ses locaux, il est d’avis que plusieurs impacts positifs ont également émergé.
« Nous avons créé l’accès virtuel, établi sur la plateforme vocale Discord. Nous l’avons mis en place une semaine après la fermeture de nos locaux », explique M. Deshaies. Cette plateforme, étant entièrement en ligne, permet aux employés du GRIS-Québec de rejoindre une clientèle à plus grande échelle. En effet, l’organisme opère habituellement avec les gens de la région de la Capitale-Nationale. À l’aide de Discord, les employés réussissent maintenant à toucher une clientèle allant du Saguenay à la Gaspésie.
De plus, l’utilisation de la plateforme vocale a permis d’adapter les services offerts. Aujourd’hui, les employés du GRIS-Québec font des jeux en ligne, des ateliers en vidéoconférence et des cafés de discussion virtuels. Tout cela vers un seul but : permettre aux jeunes de décompresser en leur changeant les idées et en sortant de l’ambiance de stress créée par la pandémie.
Impacts négatifs
Bien que la Covid-19 amène des aspects positifs sur la restructuration des services de GRIS-Québec, M. Deshaies indique qu’il y a eu une augmentation des cas de conflits familiaux qui ont tourné en gestion de crise. « On a eu plusieurs cas où il y avait des propos homophobes ou transphobes au sein de la famille, donc les jeunes étaient pris là-dedans », souligne-t-il.
Ces situations sont survenues dans un environnement où les jeunes n’avaient pas nécessairement annoncé leur coming out à leur famille. « J’ai eu des situations de jeunes qui ont même été renvoyés de chez leurs parents en plein Covid », ajoute M. Deshaies.
L’employé du GRIS-Québec explique également que pour certains jeunes vivant seuls, c’est le niveau de stress qui a considérablement augmenté. Cependant, à l’aide de ses nouveaux services, l’OBNL a réussi à créer une communauté en ligne incluant des activités de groupes pour changer les idées de la clientèle et l’aider pendant ces temps difficiles.
