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Désormais, l’animal devenu le symbole d’un célèbre super-héros (Batman), est ce qu’on appelle un réservoir de virus émergents. On parle des chauves-souris ! Elles sont à l’origine de multiples virus comme Ebola, une maladie souvent mortelle chez l’homme en Afrique de l’Ouest et Nipah, une maladie respiratoire en Asie du Sud-Est.

Dans l’objectif d’aider les autorités dans la prévention des pandémies, les scientifiques ont dressé une liste avec les espèces de chauves-souris porteuses d’un béta coronavirus, un type de coronavirus. Entre mars et avril 2020, les chercheurs ont déjà découvert 40 espèces concernées. A travers l’utilisation de l’intelligence artificielle, ils calculent que plus de 400 d’entre elles dans le monde seraient des hôtes non détectés de ce virus.

Tous ces résultats ne sont pas définitifs, car ils continuent d’être mis à jour. La connaissance est évolutive. Ils sont d’ailleurs disponibles dans la revue The Lancet Microbe. « Des modèles statistiques peuvent être utilisés pour orienter la priorisation de l’échantillonnage des populations animales susceptibles de servir d’hôtes, mais les prédictions de ces modèles peuvent très incertaines et leur validation systématique est rare, ce qui fait que leur performance est sous-documentée », d’après Timothée Poisot, professeur du Département de sciences biologiques de l’Université de Montréal.

À terme, les chercheurs espèrent dessiner une carte avec les populations humaines vivant près des habitats où les zoonoses (les maladies et les infections) qui pourraient voir le jour. Un meilleur dialogue entre les modélisateurs et les empiristes permettrait aussi de pallier à cette lacune de la recherche.

Le Rhinolophus rouxi fait partie des types d'espèces de chauves-souris. Il est porteur du bactérocoronavirus, transmissible à l'être humain.
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