L’intelligence artificielle est de plus en plus utilisée par les organisations. Cette technologie les aide à améliorer leur productivité et leur performance, tout en prenant des décisions là où autrefois l’humain tranchait. Par contre, plusieurs injustices peuvent en découler lorsque ces données reflètent des biais de la société. C’est ce que révèle la professeure Charlene H. Chu, de l’Université de Toronto, dans la revue The Gerontological society of America, le 20 janvier dernier. 

Dans son article, Chu traite de l’âgisme numérique et décrit le modèle de développement technologique qui pourrait produire et renforcer l’âgisme numérique dans les systèmes d’intelligence artificielle. « Les personnes âgées forment un groupe homogène de personnes incompétentes en informatique et ayant besoin des jeunes pour comprendre la technologie », explique-t-elle.  

Selon Chu, la représentation de leurs besoins est rarement mise à contribution dans la conception de technologies, au profit des jeunes. L’exclusion des personnes âgées du monde numérique est en partie responsable du manque de données, lequel amplifie l’injustice qui sévit actuellement. « Le développement et l’utilisation de la technologie ont exclu les personnes âgées, produisant un « fossé physique-numérique » qui existe lorsqu’un groupe se sent ostracisé lorsqu’il est incapable de s’engager avec les technologies utilisées autour d’eux. », affirme la professeure.  

Pour la Pre Chu, il est essentiel d’investir dans des stratégies de développement numérique, et ce avec une équipe multidisciplinaire incluant les personnes âgées, afin d’adresser les risques et les conséquences des biais en lien avec l’âgisme.