Le projet de construction du troisième lien à Québec pourrait être retardé, voir même dérangé par une autre problématique alors que plusieurs experts ont mentionné que la construction de ce projet pourrait nuire au développement des bars rayés, qui sont des poissons vivant dans l’eau douce du Fleuve St-Laurent. Toutefois, selon Pascal Sirois, titulaire de la Chaire de recherche sur les espèces aquatiques exploitées de l’Université du Québec à Chicoutimi,  il y a des moments dans l’année où les conséquences de la construction du troisième lien seraient moins néfastes. 

Selon le chercheur, Pascal Sirois, il faut faire attention avant de sauter aux conclusions, car « on est vraiment en spéculation sur des choses qui sont projetées, donc c’est bien de les voir avant, mais il faut voir avant les plans », affirme M. Sirois. À la suite des propos des experts, le gouvernement reste rassuré que la construction du troisième lien n’ait pas de réel impact sur le Bar rayé, qui rappelons-le, est sous la protection de la Loi sur les espèces en péril. Selon le porte-parole du ministre des Transports du Québec, Guillaume Paradis, « Nous sommes habitués de travailler dans des secteurs en eau et nous respectons les conditions établies par le ministère. On peut faire de la compensation faunique, notamment. On adapte nos travaux et nos calendriers », assure le porte-parole.

Une représentation d’un bar rayé. (Crédit photo : Wiki commons)

 

 

 Le troisième lien devrait passer entre la fin de l’autoroute 40 à Québec et la route Lallemand, à Lévis. (Crédit photo : Coalition Avenir Québec)

 

Toutefois, selon un article concernant la compensation faunique de la Fédération canadienne de la Faune, l’auteure de l’article explique que « certains groupes de conservation trouvent qu’on devrait faire preuve de prudence avant de mettre en œuvre un programme de compensation de biodiversité, car ils craignent que cela puisse constituer pour les entreprises un « permis de faire des dégâts ». Selon eux, ce ne devrait être qu’un outil de dernier recours », explique l’auteur Claire Preston.

Quant à Pascal Sirois, il croit qu’une des solutions serait le temps. Le titulaire de recherche croit qu’il y aurait des moments plus propices à la construction du 3e lien. Selon lui, « la reproduction c’est en mai et en juin, donc c’est sûr que c’est la période critique pour la reproduction du bar rayé dans le secteur de la Baie de Beauport. En dehors de ces mois-là, c’est clair qu’il y a peu ou pas d’impact sur la reproduction. Une fois que le troisième lien sera fait, il n’y aura plus d’impact. »

Vue de la fin de l’autoroute 40 à Québec, endroit où le troisième lien devrait passer sous le fleuve. C’est un enjeu pour le Bar rayé de la Baie de Beauport (Crédit photo : Wiki commons)

 

Pour en savoir davantage sur les enjeux et inquiétudes des experts sur le sujet, nous vous invitons à écouter cette vidéo informative et parodique.