Il n’y a pas que les enfants qui s’amusent au nouveau Méga Parc des Galeries de la Capitale inauguré en janvier dernier : mariant le style industriel au « steampunk », le parc d’attractions intérieur est rapidement devenu le terrain de jeu d’employés vétérans et recrues qui s’appliquent, malgré les nouveaux défis humains et techniques, à faire vivre une expérience agréable aux visiteurs.

 

La lune de miel

Pour Jean Pelletier, ex-directeur du Méga Parc, le parc d’attractions renouvelé après une trentaine d’années d’opération connait un lancement réussi. En effet, l’achalandage et les bons commentaires des visiteurs laissent présager un avenir positif pour le Méga Parc. « Dès l’ouverture, les gens se sont dirigés vers le Méga Parc pour profiter des manèges. Le parc a  été envahi, et les samedis, ça a été encore plus achalandé. Depuis l’ouverture, tous les weekends sont forts achalandés », raconte-t-il.

L’embauche d’une vingtaine de préposés additionnels a été nécessaire étant donné l’ajout de nouvelles installations. De nouveaux postes ont été créés et les fonctions des employés ont été mises à jour. Des quarts de travail de soir sont également disponibles pour accommoder certains employés dont les étudiants à temps plein. « Par exemple, il y a des billetteries avec service et plusieurs autres en format satellite qui nécessitent la présence d’un agent en période de fort achalandage. Pour la patinoire, à certains endroits, pour couvrir la surveillance et assurer une meilleure sécurité, nous avions besoin de plus d’opérateurs », explique M. Pelletier.

 

Jean Pelletier, ex-directeur du Méga Parc, devant les nouveaux guichets libre-service qui fonctionnent par système de points. (Crédit photo: Marie Boulet-Côté)

 

La patinoire qui entoure le Méga Parc est le plus grand sentier intérieur de patin en Amérique du Nord, mesurant 750 pieds. (Crédit photo: Marie Boulet-Côté)

Travailler différemment

Pour les employés qui travaillaient dans l’ancien Méga Parc, l’arrivée de nouveaux manèges et de nouvelles procédures techniques était inquiétante. « J’étais réticente, puisque ça faisait quatre ans que je travaillais de la même façon. Quand j’ai réalisé qu’on pouvait faire encore moins d’erreurs, je me suis dit que c’était mieux comme ça », raconte Louise Carbonneau, qui travaille à temps plein au Méga Parc depuis six ans. « La console m’inquiétait aussi. On nous avait avertis que ce serait peut-être plus compliqué, mais non. Aujourd’hui c’était ma première journée au manège le Piston et ça a bien été », renchérit-elle.

Le piston du Méga Parc, d’origine italienne, peut accueillir jusqu’à 12 personnes à la fois. (Crédit: Marie Boulet-Côté)

Les employés ont suivi la formation IROC offerte par le Méga Parc et d’une durée d’environ deux semaines, en plus de leur formation « maison ». Ces formations sont importantes pour les préparer adéquatement à l’opération des manèges dans un environnement sécuritaire. Afin de veiller à la sécurité et à la qualité de ses installations, l’équipe reçoit des visites quotidiennes et mensuelles de la Régie du bâtiment du Québec (RBQ).

« La formation IROC est une formation internationale qui se donne en anglais : le International Ride Operator Certification », spécifie Geneviève Blouin, la coordonnatrice marketing qui a travaillé de concert avec l’agence de publicité Cossette, notamment pour la remise à neuf du logo et de la plateforme graphique du Méga Parc. « J’ai eu une très bonne formation. On décide des manèges qu’on veut faire. Moi, je les fais pratiquement tous », exprime fièrement Pierrette Mercier, opératrice de manèges au Méga Parc depuis trois ans.

Une expérience renouvelée et amusante

Selon les employées auxquelles nous nous sommes adressées, un objectif commun est visé : offrir à la clientèle une expérience toujours plus divertissante, accessible et intéressante. « Je pense que la lune de miel devrait durer trois mois. Par la suite, il y a quelques stratégies marketing pour les mois entre les saisons. Mars, juillet, août et décembre sont très achalandés. Entre ces mois-là, il faut combler ces moments avec des promotions, des ajouts, etc. », explique M. Pelletier.

D’un autre côté, la coordonatrice marketing Geneviève Blouin confirme que le récent recrutement d’employés a favorisé une plus grande diversité culturelle dans l’équipe. Surtout, elle mentionne qu’un changement de mentalité s’est opéré chez les employés, et ce, pour des raisons principalement économiques.

Au départ, le Méga Parc servait entre autres d’outil de promotion pour le centre commercial, alors la pression de rentabilité se faisait moins sentir. Maintenant, le parc, sous les commandes du groupe Oxford Properties, se veut une unité d’affaires distincte dont la mission est de se positionner comme entreprise majeure sur le marché. Ainsi, étant à ce jour une offre de service autonome, le Méga Parc propose ses propres heures d’ouverture. Il peut donc demeurer ouvert même si les boutiques des Galeries de la Capitale sont fermées.

Enfin, la principale préoccupation des employés, malgré les nouveautés et les changements qui ont modifié leurs façons de travailler, est d’offrir continuellement un service de qualité aux clients. « Mon prochain défi… Je ne sais pas trop. Je suis fière de dire que mon défi au quotidien, c’est de toujours m’assurer que les gens passent un bon moment dans mon manège et que s’il y a quoi que ce soit, je puisse faire de mon mieux pour les aider et faire en sorte qu’ils repartent contents », conclut Geneviève Raymond, employée au parc à temps partiel depuis deux ans.