Alors que le gouvernement parle de la loi 21 sur la laïcité, les Québécois sont divisés sur la question. Certains appuient une telle mesure alors que d’autres crient à une offense aux droits de la personne auprès des immigrants. Des organismes viennent justement en aide à des personnes qui doivent s’intégrer malgré le débat.

Malgré une situation de plein emploi, le Carrefour d’action interculturelle (CAI) remarque une hausse de demande d’aide dans la dernière année pour les immigrants à statut précaire. Selon Laurie Arsenault-Paré, intervenante pour l’organisme, explique également que l’isolement est une autre raison de demandes d’aides.

De son côté, l’organisme Entraide universitaire mondiale du Canada comité de l’Université Laval (EUMC-Laval) cueille en moyenne deux étudiants réfugiés par année,  Flavie Désilets-Roy, co-présidente, remarque également que l’isolement rend difficile l’intégration. Sans compter que l’hiver québécois impressionne beaucoup les étudiants réfugiés. D’ailleurs l’organisme leur permet de trouver des vêtements chauds pour affronter les grands froids québécois.

Homme noir à un bureau
Benjamin Kaliba, étudiant réfugié de l’EUMC – Laval. Crédit photo: Ana Rosa Dallaire Gagnon

Témoignage de Benjamin Kaliba, réfugié de l’EUMC-Laval

 

Toujours et encore la religion

Du côté du CAI, on remarque également une difficulté supplémentaire pour les personnes de religion musulmane, notamment chez les femmes portant un voile.

L’intervenante, madame Laurie Arsenault-Paré a d’ailleurs un message à lancer aux Québécois.

«Allez-voir quelqu’un dans la rue, posez-lui des questions. Si vous avez des craintes, partez-lui de vos craintes. Je suis convaincue que la personne que vous allez rencontrer sera heureuse de répondre à vos questionnements.»Laurie Arseneault-Paré, intervenante pour le Centre d’action interculturelle.

L’immigration en quelques chiffres

Chaque année, le Ministère de l’immigration, de la Diversité et de l’Inclusion réalise un document  sur la présence des immigrants en date de janvier 2019. Ces immigrants ont été admis entre 2006 et 2017. Des 73% restées au pays,  81,1% venaient de l’Amérique, 79,8% de l’Afrique, 75,5% de l’Europe et 58,5% de l’Asie.