Voici un extrait du mémoire de la FPJQ dans le cadre  de la Consultation sur les orientations du Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine en matière d’information d’intérêt public, datant du 28 septembre 2011.

«L’interaction entre ces trois piliers ne fut pas de tout repos. D’entrée de jeu, la Fédération nationale des communications a manifesté sa volonté d’éliminer la FPJQ qu’elle percevait comme un instrument perclus de contradictions en raison de la présence de patrons et syndiqués en son sein. Mais surtout, le pilier syndical estimait pouvoir prendre en charge à lui seul le volet professionnel. Selon les termes des années 70, le conflit opposait les «professionnaleux» aux «syndicaleux». 

Le membership de la FPJQ était alors composé de syndicats et d’associations, et non d’individus. Les journalistes non syndiqués, les pigistes et les cadres pouvaient devenir membres par le biais du Regroupement des journalistes du Québec, un organisme qui servait essentiellement à cette fin. À l’époque, environ 80% des journalistes de la FPJQ étaient également membres de la FNC.

L’opposition entre les pôles syndical et professionnel s’est peu à peu résorbée, pour en arriver à une coexistence pacifique au cours des deux dernières décennies. Mais elle ressurgit épisodiquement dans les moments de tension, par exemple lors du lock-out au Journal de Montréal, et maintenant dans le cadre du débat sur le titre professionnel.

Pour sa part, le Conseil de presse a dû perdre ses illusions. Loin de devenir un régent de l’information et un acteur majeur de la liberté de presse, il a dû se replier sur le traitement des plaintes des citoyens. Ses tentatives de déborder ce champ d’action se sont parfois soldées par des crises majeures qui ont menacé son existence.»

À des degrés divers de priorité, ces trois piliers défendent la liberté de presse et le droit du public à l’information.