En juin dernier, le chefs d’État du G7 se sont réunis à Charlevoix. Parmi les thèmes abordés figurait la pollution des océans par le plastique. Une charte a été signée. Elle liste une série de mesures à prendre afin de diminuer la quantité de plastique dans les océans du monde. Le recyclage et la réduction de ces déchets figurent parmi les solutions concrètes évoquées. Au Québec, l’Université Laval est parmi les pionniers en la matière.

Ce mardi 18 septembre 2018, les bénévoles de l’association étudiante Univert ont installé leur stand d’information sous l’auvent du pavillon Desjardins. L’association cherche à sensibiliser les étudiants aux enjeux environnementaux. Ils profitent du marché local UL pour sensibiliser les étudiants à la réduction de leurs déchets. Jonathan Tedeschi, étudiant en environnement, milite au sein de l’association depuis un an. « C’est un sujet qui me touche. Il y a beaucoup de statistiques qui disent que la moitié des déchets du campus sont des déchets mal triés, c’est pourquoi nous sommes là pour informer et sensibiliser. Grâce à des kiosques ou à des publications sur Facebook, nous allons essayer de toucher un maximum de gens. Aujourd’hui, nous faisons la promotion du zéro déchet ».

Sur la table, des bouteilles en verre sont en vente au prix de un dollar comme substitut aux bouteilles en plastique. Un écho à leur dernier cheval de bataille. « La plus grande campagne qu’on a menée porte sur la “zone libre d’eau embouteillée”, explique Jonathan Tedeschi. On a déposé un manifeste de 4000 signatures d’étudiants et de personnels afin de bannir l’utilisation de bouteilles en plastique sur le campus. Mais l’Université préfère inciter plutôt que contraindre les étudiants en interdisant telle ou telle pratique. C’est pourquoi nous nous mobilisons pour changer les mentalités ».

Laurence Dubé, Marie Cyrenne-Dussault et Jonathan Tedeschi répondent aux questions des étudiants lors du marché local. (Crédit photo : Mélanie Merlin)

L’Université Laval œuvre depuis de nombreuses années à diminuer son empreinte écologique. Les poubelles de tri sont omniprésentes dans toutes les facultés et résidences avec plus de 800 îlots de récupération disséminés sur le domaine et l’université composte ses matières organiques alors même que la ville de Québec n’a pas encore franchi le pas. Sur le campus, tout est fait pour inciter les étudiants à adopter de bonnes habitudes. Une politique qui semble porter ses fruits, les étudiants se pliant volontiers à l’exercice. Certains se sont exprimés sur leurs habitudes en matière de déchets.

(Crédit audio : Mélanie Merlin)

En novembre 2015 déjà, l’établissement devenait la première université carboneutre du Québec. Ses actions ont été récompensées à plusieurs reprises, notamment en recevant en 2017 la certification STARS niveau or pour la deuxième fois. Elle se classe première Université du Canada et deuxième université au monde pour ses efforts en matière de développement durable. Dans le sillage de ces distinctions, l’Université propose de nombreux cours liés au développement durable dans son offre de formation.

Dépliants de l’association Univert et de l’Université Laval présentant la réduction des déchets plastiques et le recyclage des déchets. (Crédit photo : Mélanie Merlin)

Les milliers d’étudiants de l’université peuvent aussi compter sur des conférences organisées régulièrement par Univert pour s’informer sur les bonnes pratiques en matière de déchets. D’ailleurs, l’association envisage régulièrement des collaborations avec d’autres associations. En cours de réflexion, un projet d’ateliers avec l’association Avégé sur l’impact de l’alimentation sur l’environnement et comment manger en produisant le moins de déchets possible.

Karl Levasseur travaille depuis cinq ans au café Fou Aeliés, l’un des quinze points de restauration du campus. Pour ses déchets, il « suit les recommandations de l’université. Le peu de déchets que nous avons, nous les recyclons dans les contenants sur le campus ». Le café a pour ambition de s’impliquer davantage. « Depuis cinq ans, nous améliorons la gestion des déchets. Par exemple, le département de chimie extrait du café à partir du vieux marc que nous lui fournissons, détaille-t-il. Nous fonctionnons également avec une consigne sur les bouteilles en verre».

Cependant, le café reste ouvert à des améliorations concernant la gestion des déchets. « Évidemment, si l’université met sur pied une formation pour toutes les équipes, la cafétéria, les petits cafés étudiants et moi-même serions partants », promet Karl Levasseur.

Sources : zerowastehome.com et famillezerodechet.com

Crédit vidéo : Irina Lafitte, Mélanie Merlin

Crédit musique : La Musique Libre