L’organisme Groupe d’assistance et de recherche sur les phénomènes aérospatiaux non-identifiés (GARPAN) cherche à sensibiliser la communauté universitaire à ce domaine. Ainsi, une deuxième conférence se tiendra à l’Université Laval le 4 mai prochain, et ce dans le but de faire connaître l’ufologie comme une discipline se rapprochant de la science et de la technologie.  

Monsieur Vadnais se dit satisfait de la dernière conférence à l’Université Laval qui a réuni 49 personnes, mais il souhaiterait obtenir un plus grand taux de participation. Pour lui, ces conférences constituent de belles opportunités pour « mettre en valeur les recherches présentes en ufologie et pour sensibiliser le monde académique aux recherches de pointe en ufologie ».

Le GARPAN est un organisme existant depuis 2012 et qui a été créé par monsieur Yann Vadnais. Pour son fondateur,  il existe des préjugés à propos de l’ufologie, puisque cette activité serait méconnue en raison « d’une soixantaine d’années de propagande et de faux reportages sur la réalité OVNI ».

Selon Yann Vadnais, les signes prouvant la présence d’OVNI peuvent être simples, contrairement à ce que les films laissent croire. Par exemple, « parfois il peut réellement y avoir des traces provoquées par l’OVNI comme des branches brisées, ou même un bout de champ brûlé ».

Pour en connaître davantage sur le GARPAN, voici un aperçu des objectifs de l’organisme expliqués par Yann Vadnais :

 

Signalements d’OVNI

Aussi, le GARPAN recueille à l’année des signalements par des individus qui pensent avoir aperçus un OVNI ou une trace. Monsieur Vadnais ajoute qu’ils ont recours à « un indice d’étrangeté et de probabilité pour examiner les cas qu’ils reçoivent, et ce, dans l’optique d’avoir quelque chose d’étrange, mais aussi de crédible comme des témoins, des preuves secondaires, des vidéos ou des traces au sol. »

 Voici une carte des supposés cas d’OVNI recensés aux alentours de Québec par le GARPAN depuis 1966. 
D’après le fondateur de GARPAN, chaque année, un bilan annuel des signalements est envoyé à la Gendarmerie royale du Canada, le Ministère de la défense et l’Association des directeurs de police. Cela dit, il mentionne que ces institutions « ne font pas de retours, mais qu’ils sont au courant qu’un organisme s’occupe sérieusement de la situation ».

Évaluer la légitimité de la démarche

Pour Pierre Cloutier, porte-parole des Sceptiques du Québec, « une bonne partie des signalements viennent de personnes qui ont mal vu, des illusions d’optique, ou encore des gens qui se trompent carrément ». 

Le porte-parole de Sceptiques du Québec ajoute que la plupart des membres du groupe « ont déjà été très intéressés par le paranormal et les extra-terrestres. Mais lorsqu’on s’informe, on réalise que ce n’est pas prouvé et que ce n’est pas vrai ».

Pierre Cloutier rappelle que l’ufologie prenait une place importante lors des années 1980 et qu’ « il y avait trois groupes comme le GARPAN, dont un composé d’ufologues sérieux, et puis ils ont disparu tranquillement ».

L’apport des technologies

De son côté, Steve Zuniga, directeur technique du GARPAN, explique que les nouvelles technologies prennent de plus en plus d’importance dans l’univers de l’ufologie.

 

M. Zuniga pense que c’est le recours à la technologie et à la qualité vidéo qui importent dans ce milieu. En effet, il serait difficile d’acquérir de la crédibilité aux yeux de la population, «puisque les gens vont se fier non pas sur le contenu, mais plutôt sur la façon dont il est présenté ».

Quant à Carole Lauzé, conférencière et auteure du livre L’univers de l’inexpliqué, elle croit « qu’il faut vivre un phénomène paranormal pour le comprendre ». Pour madame Lauzé, il est important de faire des recherches avant de dire qu’un signalement est un phénomène ufologique.

Ainsi, l’auteure s’est équipée « de lunettes d’approche de l’armée pour voir en vision de nuit, ainsi que d’une caméra et même de logiciels et d’applications qui permettent de comprendre ce que l’on voit ». Selon elle, ces diverses applications lui permettraient de voir le trafic aérien et ainsi déterminer s’il s’agit d’un satellite, d’une étoile ou d’une station spatiale.   

Madame Lauzé travaille en collaboration avec l’organisme concurrent Mutual UFO Network (MUFON Québec) et le GARPAN, et elle ajoute qu’il existe une certaine compétition dans ce milieu. Autrement dit, que « la plupart des ufologues gardent leurs cas pour eux et ne partagent pas leurs découvertes ».