Toutes les deux secondes, une opération de chirurgie esthétique a lieu dans le monde. Depuis janvier 2015, plus de 2 millions de chirurgies esthétiques ont été effectuées. Et à Québec, qu’en est-il ?

Le Canada est le quinzième pays dans lequel le nombre de chirurgies esthétiques est le plus élevé, selon le site de statistiques en temps réel, Planetoscope.

Pour certaines personnes, le recours à la chirurgie esthétique découle d’un problème personnel et pour d’autres, il répond à des pressions sociales. Les stéréotypes sexuels sont, de nos jours, omniprésents et davantage par l’entremise d’Internet. Ces idéaux atteignent directement certaines personnes et causent parfois de graves préjudices psychologiques et sociaux.

Selon la Clinique de chirurgie plastique et esthétique de la Haute-Ville, la popularité des chirurgies esthétiques ne cessera de croître au fil des années. À cette clinique, les implants mammaires et la reddition mammaire représentent 57% des chirurgies réalisées. La forte vague de popularité pour ces chirurgies se trouve chez les 25-40 ans.

Pierre Fradette, infirmier et coordonnateur en chef à la clinique, raconte que les clientes arrivent régulièrement avec une photo ou une idée de grosseur de leur modèle de seins parfaits, qu’elles ont trouvées sur Internet. Mais, selon M. Fradette, la Clinique ne cherche pas seulement à faire plaisir aux clientes en réalisant la chirurgie esthétique qu’elles désirent, plusieurs facteurs sont pris en compte.

Avoir des attentes réalistes

La psychologue Valérie Gagnon explique qu’il peut s’agir « d’une question d’influence sociale », ce qui peut pousser ces femmes à vouloir subir ce genre de chirurgie et à avoir cette idée préconçue de ce à quoi elles désirent ressembler. « On a souvent de la pression externe de ressembler à des idéaux de beauté », ajoute-t-elle. Mme Gagnon explique également que chez les jeunes, l’idée de recourir à la chirurgie peut être causée par de l’intimidation ou encore pour une raison de recherche d’identité. Elle précise que pour certaines personnes, il peut s’agir d’une façon de se former une image de soi à partir du corps, en modelant le corps comme elles le veulent. Cependant, selon la psychologue, il faut être prudent :

Pourtant, malgré les mises en garde, Émilie (nom fictif), 23 ans, a eu une chirurgie d’augmentation mammaire, il y a de cela trois ans. Elle affirme avoir fait ce changement pour elle et aujourd’hui être très bien avec elle-même :