Pour une nouvelle année, la Chambre de commerce et d’industrie de Québec (CCIQ) récidive avec son programme de Leadership au Féminin, programme consacré à 100 % à accompagner des femmes dans des projets professionnels. Son objectif selon Sophie Villeneuve, ambassadrice de la cohorte politique, c’est que « les filles, les femmes développent des aptitudes au niveau du leadership et au niveau de la confiance pour faire en sorte de voir davantage de femmes occuper des postes dans des lieux de pouvoir ».

Le programme détient à ce jour 5 cohortes différentes, soit politique, entrepreneures, cadres supérieures, professionnelles, et technoscience. Si une femme travaille dans l’un de ces domaine ou même qu’elle s’y intéresse, elle peut s’inscrire. Selon Sophie Villeneuve, le programme a aussi pour but de faire comprendre aux femmes qu’elles sont compétentes pour postuler sur des emplois, ainsi que sur des opportunités pour lesquels elles croient peut-être avec moins les aptitudes. « Il y a du développement de soi qui se fait sur différents niveaux. On veut oui toucher aux compétences, mais beaucoup au savoir-être pis à la personnalité des filles pour mettre en lumière la confiance, mettre en lumière les aptitudes ». D’ailleurs, si les femmes veulent s’inscrire, elle doivent seulement s’inscrire auprès de la chambre de commerce et payer le frais d’inscription.

 

Les femmes inscrites peuvent assister à plusieurs conférences organisées par leurs ambassadrices, afin de développer leurs compétences. Crédit photo : Frédérique Lavoie-Gamache

 

Toutefois, selon Sophie Brière, Professeure titulaire à la Faculté des sciences de l’administration de l’Université Laval, croit que ce programme est oui une bonne chose, mais qu’il faut en faire plus. « Son rôle [CCIQ] serait aussi de sensibiliser les dirigeants et dirigeantes des organisations face à cette discrimination systémique qui est présente pis pour laquelle parfois on n’est pas conscient vraiment ». Elle croit d’ailleurs qu’en raison du poids et de l’influence de la chambre, que l’organisme est en bonne situation pour influencer les entreprises.

 

Les participantes de la cohorte politique avaient la chance, jeudi le 5 décembre, d’avoir une conférence offerte par Caroline St-Hilaire, ancienne députée fédérale et mairesse de la Ville de Longueuil. Crédit photo : Frédérique Lavoie-Gamache

 

Néanmoins, même si elle n’aime pas utiliser les termes « manque de confiance », elle est toutefois en accord avec les propos de Sophie Villeneuve en mentionnant que « ce n’est jamais mauvais » d’avoir de tels programmes, que c’est même « très bien d’encourager les femmes à avoir confiance en elles pis à postuler à des postes. La seule chose que je dis c’est qu’il faudrait aussi le dire aux dirigeants et dirigeantes». Elle croit d’ailleurs que ces derniers doivent prendre les devants pour aller chercher davantage de femmes dans leurs organisations.

 

Sources : ONU, Conseil du Statut de la Femme, Gingras,2014

 

Un avantage pour les participantes

Pour certaines femmes qui participent c’est aussi un moyen d’entrer en contact avec plusieurs femmes du milieu, afin d’améliorer leur réseau, entre autres. C’est le cas de Joëlle Boucher-Kirouac, participante à la cohorte politique qui affirme qu’elle en a déjà appris tellement, et ce même si le programme a débuté il y a 2 mois : « En plus du réseautage, ça m’a apporté beaucoup de confiance et de réalisme. On est capable nous les femmes d’occuper des positions de pouvoir et de se faire prendre au sérieux. Ça m’amène beaucoup de confiance ».