La Capitale-Nationale est officiellement en zone rouge jusque fin octobre, ce qui représente d’importantes pertes financières pour les entreprises locales. Alex Le Breton-Vigneault est serveur au bar Jockey sur la rue St-Joseph à Québec depuis plusieurs mois. Selon lui, la crise aura des impacts majeurs sur l’industrie de la restauration et des bars du point de vue économique et social.

Jusqu’au 28 octobre, la Capitale-Nationale sera plongée dans un deuxième confinement. En effet, le nombre de cas dans la région continue d’augmenter. Par conséquent, le gouvernement s’est vu dans l’obligation d’adopter de nouvelles mesures plus sévères et de déclencher l’« alerte maximale », soit le palier rouge. Cette décision impose la fermeture des salles à manger de tous les restaurants et bars.

Le Breton-Vigneault travaille dans l’industrie de la restauration depuis près de sept ans et est actuellement employé au bar Jockey en basse-ville à Québec. Selon lui, la situation que vivent tous les commerces locaux est déplorable. « Ce qui est difficile, c’est qu’on ne sait pas à quel moment nous serons en mesure de recommencer à travailler, ni si nos employeurs vont réussir à surmonter ce choc économique », souligne-t-il.

En plus de restreindre le nombre de clients, les nouvelles mesures empêchent les restaurants d’ouvrir leur salle à manger. Bien que la situation soit compréhensible, M. Le Breton-Vigneault mentionne que le plan des paliers n’est pas bien géré par le gouvernement. « Je suis tout à fait d’accord avec l’idée d’établir un protocole, mais celui-ci n’est pas du tout maîtrisé », affirme-t-il.

Bien que les services de livraison soient toujours actifs, un grand nombre d’employés dans ce domaine se retrouvent sans emploi.

La Prestation canadienne d’urgence (PCU), une aide établie par le gouvernement Trudeau lors du premier confinement, est tombée à échéance le 27 septembre dernier. Les travailleurs n’auront donc pas accès à cette aide financière lors du deuxième confinement. « Il est inévitable que des incertitudes financières affectent des travailleurs qui perdront leur emploi », explique M. Le Breton-Vigneault.

Impacts psychologiques

La deuxième vague de la Covid-19 n’aura pas que des impacts financiers chez les employés de la restauration, mais également psychologiques. En effet, M. Le Breton-Vigneault mentionne qu’un stress submerge des employés en arrêt de travail puisque ceux-ci doivent encore vivre sans salaire pendant trois semaines, si ce n’est plus.

Bien que les prochains jours risquent d’être très difficiles pour M. Le Breton-Vigneault, le serveur explique qu’il est optimiste au sujet de la situation et qu’il sait que ces mesures sont prises pour de bonnes raisons. Le gouvernement tente de diminuer le nombre de cas et il faut selon lui l’aider puisque c’est un travail de collectivité.