Un homme debout dans un parc, un autre assis confortablement dans un divan, un autre montrant le décor de sa chambre, voilà les quelques représentations artistiques de Sylvie Larouche présentées à l’Espace Sherpa sous formes de photographies dans le cadre de l’exposition Les théâtres identitaires.

Le but de cette exposition est d’exposer la vie de gens des différents quartiers de Québec et de susciter l’intérêt des gens pour les différentes identités des personnes du quotidien.

Les tableaux sont signés Sylvie Larouche. Cette femme de 38 ans, originaire de Sherbrooke, a un baccalauréat et une maitrise en arts visuels de l’Université Laval. Une passionnée de l’observation, elle a d’abord diplômée au cégep de Matane en photographie avant de s’intéresser davantage aux arts durant son parcours universitaire.

L’identité comme thème central

Madame Larouche s’est installée dans le quartier Saint-Roch à Québec en 2011. Elle est immédiatement allée à la rencontre les gens des quartiers de Québec afin d’en faire des portraits pour ensuite les appliquer à ses photographies. Le nom « Théâtres Identitaires » en serait d’ailleurs inspiré. « J’ai fait du porte-à-porte en expliquant mon projet. Je me suis intéressé aux objets que les gens gardaient dans les vitrines et comment ces objets forgent leurs identités », décrit-t-elle.

En effet, à travers ces portraits, l’artiste a souhaité donner un sens à la vie de chacun, présenter l’univers des gens et démontrer comment chaque habitant pouvait à sa façon contribuer à promouvoir la diversité et à bâtir l’identité d’un quartier. « Je voulais faire un parallèle entre l’environnement domestique et en quoi notre environnement domestique est révélateur de qui nous sommes. L’environnement est en quelque sorte le théâtre de notre identité », explique-t-elle.

Une interaction avec le public

Étant une adepte de l’observation et de l’interaction, Sylvie Larouche apprécie recevoir des commentaires de son public à propos de ses œuvres. En effet, elle cherche continuellement à s’améliorer et à contribuer à la créativité collective. Chaque commentaire du public a son importance et lui permet de mieux s’orienter face à ses créations et ce qu’elles représentent pour les gens du quotidien qui s’intéressent à son travail.

« Ça fait beaucoup réagir les gens. Les gens me communiquent comment ils perçoivent le projet, ils me disent souvent que les images leur font penser à certains membres de leur famille », affirme-t-elle avec un sourire.

Des qualités importantes

Évidemment, il va sans dire que chaque artiste possède son propre sens de la créativité et ses propres qualités. Néanmoins, Sylvie Larouche prétend qu’il y a certaines qualités indispensables qu’il faut posséder pour être un bon artiste ou un bon photographe.

« C’est différent d’un artiste à l’autre. Je dirais cependant que ça prend des qualités humaines. Il faut être naturel et authentique pour que les gens croient en ce qu’on veut leur offrir », affirme-t-elle avec certitude.