Film-culte américain des années 90 scénarisé par Callie Khouri et réalisé par Ridley Scott, Thelma & Louise raconte la fuite de deux amies sur la route près que Louise ait tué l’homme qui s’apprêtait à violer Thelma. Dans son 12e livre, Thelma, Louise & moi (Héliotrope), l’auteure Martine Delvaux dénonce la culture du viol en revisitant ce mythe du cinéma.

Ni fiction, ni autobiographie, ni roman, ni essai, Thelma, Louise & moi est un peu tout cela à la fois, affirme l’écrivaine. Le livre est constitué de fragments, dont des extraits de journaux intimes et de lettres.

Delvaux tient à distinguer ce livre d’un récit de vie : « Il ne faut pas mélanger les choses…la « moi » en chair et en os, ce n’est pas la « moi » qui est dans le livre…. Si je pose un regard sur le détail de ma vie, ce qui m’intéresse prioritairement, c’est ce que ça peut dire sur la vie des femmes, et après, de façon, générale, sur la vie tout court. »

Cette figure du double, mise en relation avec les dialogues du film, la mémoire d’une agression, des capsules historiques et des faits d’actualités, permet à l’écrivaine de parler du sexisme de l’appareil judiciaire.

Un sexisme qu’elle dénonce dans cette capsule vidéo, captée lors du lancement du livre à Québec :

Une inspiration pour la communauté féministe

Alix Paré-Vallerand, poète de la relève et chroniqueuse féministe à l’émission de radio Les Simones (CKIA), se retrouve dans le propos de Thelma, Louise & moi : « Je me suis beaucoup identifiée à la jeune femme dont il est question dans le livre.

L’écrivaine de la relève Alix Paré-Vallerand dit qu’elle apprécie beaucoup la forme fragmentée de Thelma, Louise & moi. Crédit photo: Geneviève Morin

De son côté, Marie-Ève Sévigny, écrivaine, militante féministe et directrice de la Promenade des écrivains, affirme, quant à elle, que le livre Thelma, Louise & moi « permet de réactualiser les questionnements du film Thelma & Louise, de relier ce film de 1991 au mouvement moi aussi

« Je pense que c’est une lecture où les hommes y trouveront leur compte autant que les femmes. »

– Marie-Ève Sévigny