QUÉBEC — Une pièce parsemée de scènes très dures : voici ce qu’a offert la troupe de théâtre Les Treize à son public venu les entendre mercredi soir dernier. Mi-chaud, mi-froid, celui-ci n’a toutefois pas hésité à saluer le travail des comédiens. 

C’est devant un Théâtre de Poche comblé que la bien connue troupe Les Treize de l’Université Laval a interprété la pièce Dissidents du dramaturge Philippe Ducros. La représentation d’environ deux heures a mis en scène un homme enfermé contre son gré, coupé du monde extérieur et torturé psychologiquement. Notons que ce spectacle était le premier de la saison de la troupe. 

Rencontrés après le spectacle, les adeptes de théâtre présents ce soir-là avaient des avis mitigés à l’endroit de la pièce mise en scène par Majolaine Guilbert. Frédérique a trouvé le propos de la pièce lourd et moralisateur alors que Myriam l’a jugée difficile à suivre.

De son côté, ce jeune amateur de théâtre a estimé que la pièce suscitait la réflexion malgré son caractère confus. « Ça fait réfléchir ! […] On finit par perdre la boule en même temps que lui perd la tête », nous a-t-il d’ailleurs confié.  

L’interprétation de la pièce a quant à elle été saluée unanimement. En effet, l’ensemble des personnes interrogées n’a eu que de bons mots vis-à-vis de la performance des acteurs.  Mention toute particulière à Simon Trudeau, acteur principal de la pièce, qui n’a pas quitté les planches une seule fois.

Rencontré par l’Exemplaire tout juste avant de monter sur scène, M. Trudeau a avoué qu’il était extrêmement nerveux.  « C’est la première fois [que je joue] un rôle aussi fort, aussi lourd de sens, de texte et de concentration », a déclaré le principal intéressé.       

Course contre-la-montre

Aussi bons qu’ils aient été, Majorlaine Guilbert estime toutefois que ses acteurs n’étaient pas aussi prêts qu’ils l’auraient bien voulu. Selon elle, ils auraient aimé avoir quelques semaines de plus devant eux pour peaufiner leur préparation.

Cette dernière, débutée il y a trois mois à peine, a entre autres été bouleversée par le retrait d’une des comédiennes à un mois du spectacle. Jusqu’à la dernière minute, les acteurs se sont donc battus avec un surcroît de travail. La preuve : aucune vraie générale n’a pu être organisée préalablement au spectacle.

À noter que la pièce Dissidents est présentée jusqu’au 9 février au Théâtre de Poche du pavillon Maurice-Pollack de l’Université Laval.