Québec, une ville de plus en plus animée, dont la renommée et la notoriété se font connaître à l’international, tant par ses festivals que ses innovations. Une ville dont le monde de la mode passe toujours derrière Montréal, qu’on pourrait appeler capitale québécoise de la mode.
Tous les experts s’entendent en effet pour dire que les entrepreneurs, les blogueurs et les designers sont trop peu à vivre et faire vivre le domaine de la mode comme vecteur économique et commercial dans la Vieille-Capitale. Tous sont par contre très optimistes et visionnaires pour la Ville.
Une place pour tous!
Gabrielle Desgagné, designer-propriétaire chez JaxNJoe a démarré sa compagnie à Québec. Pignon sur rue dans la ville, c’est selon elle par le bouche-à-oreille et les médias que ses collections ont pris d’assaut Montréal et l’international tel Miami et New York. Sa localité dans la région ne change pour elle qu’au niveau des évènements et des défilés de mode, elle qui projette un jour faire un défilé de ses collections à Montréal. La clientèle montréalaise plus extravertie démontre déjà son intérêt pour la marque, par la boutique en ligne.
Approchée auparavant par M. Peter Simons, Mme Desgagné souligne que le créneau commercial et le public pour sa boutique et Simons ne sont pas les mêmes. Son inventaire ne coïncide pas avec la marchandise énorme qu’offre Simons et ses rabais. De plus, elle ajoute que c’est aussi l’offre personnalisée et exclusive du service sur mesure, qui fait la marque de JaxNJoe. Comme elle considère Québec comme un petit bassin, Gabrielle Desgagné relate d’ailleurs le fait qu’en tant que designer, il faut oser surprendre ces clients.
La portée du 4e pouvoir…
Annie Lafrance, journaliste spécialisée en mode et beauté pour La Presse, est l’incarnation parfaite qu’on peut vivre de la mode dans la Ville de Québec. Pour elle, le commerce économique de la mode à Québec est en pleine mouvance dynamique. Selon Mme Lafrance, le meilleur moyen d’obtenir une plus grande visibilité en mode à Québec est d’attirer les designers internationaux ici, mais à l’opposé, il faut aussi lancer les designers québécois à l’échelle mondiale. Elle précise également qu’on ne parle plus maintenant de mode québécoise ou montréalaise, mais bien de signature québécoise qui englobe les deux grandes villes.
Une fenêtre sur le monde
La webosphère d’aujourd’hui est une porte d’entrée dans le monde de la mode selon Marie-Pier Féral, coordonnatrice au département de commercialisation de la mode au Campus Notre-Dame-de-Foy. Pour Mme Féral, l’important est de bien cibler la clientèle de Québec, mais également user de bons outils de marketing pour réussir son siège social dans la Ville et ainsi élargir sa prospérité au reste du monde.
Tout est à créer!
Ancienne propriétaire la compagnie de bijoux Uranium, elle avoue avoir lancé sa compagnie à Québec, en 1998. Lorsqu’Uranium est devenu trop populaire, elle a déménagé à Montréal pour faciliter les relations autant avec les gens du domaine, les fournisseurs que le public. Encore aujourd’hui bien impliquée dans la compagnie, Annie Bédard dit que la production se fait toujours à Québec, question de confiance et d’assurance avec les employés.
Connaître son public et créer un service dans le domaine de la mode à Québec en fonction du public qui y habite sont deux éléments primordiaux à bien saisir pour se lancer dans ce domaine, raconte Annie Bédard, enseignante en commercialisation de la mode au Campus Notre-Dame-de-Foy. Bien que le jet-set et les relations se passent à Montréal, selon elle, il y a place à beaucoup de créativité et d’originalité pour ceux et celles qui désirent se lancer à Québec. Elle souligne de plus, la plus grande facilité de le faire présentement dans la Ville de Québec, car la concurrence est moins féroce et le public est plus facilement joignable.