La dernière du spectacle multidisciplinaire Rouge Ketchup a eu lieu hier soir au Cercle, dans la ville de Québec. L’univers paranoïaque de la bande-dessinée Red Ketchup était à l’honneur.

Le jeu était muet. 40 minutes sans parole, mais l’ambiance ne manquait pas. L’art visuel, l’art audio, l’art vidéo et le théâtre de ce spectacle multidisciplinaire ne faisaient qu’un avec le public. Les spectateurs étaient sur la scène-même où le jeu et les arts s’exprimaient. Ainsi, les personnages bougeaient avec et à travers les gens. Ceux-ci devaient se déplacer dans la pièce, comme dans la «vraie vie» pour être voir ce qu’il se passait.

Le projet Rouge Ketchup a été mis en œuvre par l’organisme Parenthèses 9, en s’inspirant de l’univers de la BD Red Ketchup de Réal Godbout et Pierre Fournier. Des divans, des chaises, des télévisions cathodiques, bureaux, etc. : tous étaient dans un décor rouge, noir, gris et blanc. C’était la reconstitution d’un appartement en ville.

Tout était pensé pour que chacun des spectateurs dispersés sur la scène soient transportés, même plongés dans l’univers paranoïaque Rouge Ketchup. Les gens pouvaient sentir la folie, la déchéance et le désespoir de l’esprit de la BD. Les tables et les écrans étaient inondés d’image publicitaire de drogues, médicaments et d’images de la culture populaire du communisme et du capitalisme.