Les bâtiments religieux du Québec sont aujourd’hui à l’image des clochers de l’ancienne église Saint-Joseph, abandonnés sur le trottoir du site depuis 7 ans : laissés pour compte, ils continuent de se détériorer au gré des hivers. La question se pose quant au devenir du patrimoine religieux du Québec : quel héritage culturel laissons-nous ? Quels impacts sur l’économie et le tourisme québécois ? Chaque église démolie emporte avec elle une histoire à raconter.

Depuis les années 1950, le nombre d’églises détruites chaque année ne cesse d’augmenter : la majorité sont d’ailleurs achetées par des promoteurs immobiliers qui en font des condominiums. Hormis le Vieux-Québec qui est un site protégé par l’UNESCO, la ville de Québec devra voir s’élever des tours à la place de ses bâtiments religieux. Ceci, à moins que les citoyens ne manifestent à nouveau un intérêt pour ces bâtiments qui contribuent à la culture du Québec. Certains projets dans la ville ont fait leurs preuves en termes de mobilisation citoyenne, comme dans le cas de l’École de cirque de Québec ou encore de la reconstruction du Manège militaire. La mobilisation autour des églises en reconversion reste un défi, car les informations qui circulent sont complexes, les chiffres sont nombreux et les documents de la municipalité ne sont pas toujours à jour.

Plusieurs facteurs, naturels ou non, menacent la survie des églises québécoises. Exclues de la loi sur le patrimoine en 2012, elles sont maintenant entre les mains des Diocèses du Québec. Qu’adviendra-t-il de ces bâtiments fantômes ? Plusieurs experts et militants se prononcent.

Cliquez sur l’image pour accéder au reportage.