Troisième puissance économique mondiale, le Japon est un partenaire commercial prisé. Le pays fait d’ailleurs partie du Partenariat Transpacifique, dont l’accord de principe a été signé le 5 octobre dernier, après sept ans de négociations. Ce traité de libre-échange, discuté entre douze pays d’Amérique et d’Asie-Pacifique, devrait pouvoir relancer l’économie japonaise aujourd’hui en difficulté.
Le commerce extérieur du Japon est mal en point. Cet été, les exportations du pays ont encore baissé. Selon l’Agence France Presse, elles étaient, lors de cette période, de 4,4% inférieur à celles des trois premiers mois de 2015. Ce mauvais chiffre est « le reflet du ralentissement dans les économies émergentes, en particulier en Chine » selon Hideo Kumano, économiste à l’institut Dai-ichi Life. La Chine, principale partenaire commerciale du Japon, frôle en effet elle aussi la récession économique. Résultat, le pays n’achète plus autant qu’auparavant de produits japonais. La situation n’est pas vraiment meilleure du côté des Etats-Unis, deuxième client principal du Japon. L’Archipel en est donc d’autant plus appauvri. Pourtant, en supprimant les droits de douane, le Partenariat Transpacifique (PTP) pourrait bien redonner du souffle au commerce extérieur japonais.
Le PTP, plus grande zone de libre-échange au monde
Si le Partenariat Transpacifique est finalement adopté par les parlements de chaque pays membre, suite à la signature de l’accord de principe, ce traité représentera environ 40% de l’économie mondiale. Douze pays (Japon, Etats-Unis, Canada, Mexique, Chili, Pérou, Malaisie, Vietnam, Singapour, Brunei, Australie et Nouvelle-Zélande) et quelques 800 millions de personnes sont concernés. La Chine est le grand absent de cette zone de libre-échange unique au monde, et pour cause : un des objectifs du PTP est de contrebalancer son influence économique croissante.
Une fois que le Partenariat Transpacifique sera effectif, les barrières tarifaires et non-tarifaires des pays membres seront abrogées. Les produits circulant dans cette zone de libre-échange deviendront donc moins chers, ce qui favorisera la concurrence et la baisse des prix.
Le but est de booster l’économie, en relançant la consommation. Selon les experts, les effets sur le commerce extérieur du Japon pourraient être visibles rapidement.
Le Japon, deuxième partenaire commercial asiatique du Canada
Selon le site gouvernemental canadien, la relation économique Canada-Japon pèse lourd dans le PIB des deux pays. Pendant le premier trimestre 2015, le Canada a importé près de 2135,5 millions de dollars US de produis japonais, selon l’Organisation de Coopération et de Développement Economique (OCDE). Une réalité susceptible d’encore s’améliorer avec le Partenariat Transpacifique. Le Japon est un fournisseur clé en ce qui concerne l’industrie automobile. Avec la suppression des droits de douanes, qui s’élèvent aujourd’hui jusqu’à 9,5% dans ce secteur selon l’Agence des services frontaliers du Canada, les ventes de voitures japonaises pourraient fortement augmenter. Une bonne nouvelle pour l’Archipel, mais moins pour le secteur automobile canadien qui devra faire face à une plus grande concurrence.




















