Barack Obama est fébrile à la venue de la COP21. La conférence représente d’ailleurs l’un des défis les plus importants pour le président qui souhaite inscrire les États-Unis dans la lutte contre le réchauffement de la planète.
En prévision de la COP21, le président des États-Unis avait annoncé l’« America’s Clean Power Plan » en août, affirmant de cette façon sa volonté à s’impliquer dans les changements climatiques. Ce plan consiste à réduire drastiquement les émissions de carbone du pays d’ici 2030 tel que décrit sur le site Internet de le Maison blanche.
Toujours selon ce site, le « Clean Power Plan » des États-Unis va établir des normes réalisables pour réduire les émissions de dioxyde de carbone (CO2) de 32% par rapport aux niveaux de 2005 d’ici 2030. Cette réduction sera surtout imposée, pour la première fois, aux centrales électriques qui « sont responsables de 40% des émissions américaines de dioxyde de carbone », selon le journal La Presse. Ce plan est un peu plus ambitieux, car l’objectif initial était de 30% il y a un an. Le plan va d’ailleurs augmenter de 30% la production d’énergie renouvelable d’ici 2030, selon le site de la Maison blanche.
L’engament de Barack Obama avec l’« America’s Clean Power Plan » est d’ailleurs salué par l’Union européenne et la France en vue de la COP21. Ce plan est une « contribution majeure au succès de la Conférence de Paris sur le changement climatique », soutient le président de la République française, François Hollande.
Un parlement américain hostile
« Si le président américain s’engage personnellement dans ce qui s’annonce comme un des derniers combats majeurs de son second et dernier mandat, c’est aussi parce que son action environnementale à la Maison Blanche est loin d’avoir tenu toutes les promesses du candidat élu pour la première fois en 2008 », rapporte Le Huffington Post.
En effet, le parlement américain, composé majoritairement de députés républicains, est très hostile en ce qui concerne les objectifs de Barack Obama sur le plan environnemental. Le sénateur républicain, Lamar Smith, a d’ailleurs affirmé que le gouvernement d’Obama « continue d’imposer des réglementations coûteuses et non nécessaires ». Selon lui, la réduction de CO2 imposée aux centrales électriques risque d’ailleurs de fermer plusieurs d’entre elles causant la perte de plusieurs emplois en plus de l’augmentation du prix de l’électricité.
Barack Obama reste toutefois ferme sur sa position, affirmant qu’ « il n’y a pas de défi qui pose une plus grande menace pour notre avenir et pour les générations futures que le changement climatique ». Après une présence décevante à Copenhague en 2009, le président souhaite changer la donne à la COP21. Il a d’ailleurs imposé le « Clean Power Plan » à la Maison blanche en utilisant la voie réglementaire. Toutefois, dans un éventuel accord confirmé à Paris, Obama devra avoir l’assentiment du deux tiers du Sénat. Le défi de l’environnement reste donc de taille pour le président des États-Unis.




















