Québec – Plusieurs prestations artistiques étaient à l’honneur dans le cadre de l’évènement multidisciplinaire D’un bord à l’autre de la baie vitrée, qui se déroulait du 25 au 28 septembre dans Saint-Roch.

Cet évènement était organisé par l’organisme Folie/Culture, qui concentre ses activités sur le thème de la santé mentale. D’ailleurs, comme le raconte Marie-Pier April, adjointe à la programmation, le concept des œuvres est basé sur « une idée autour d’une certaine réalité physique qu’il y a parfois dans les hôpitaux psychiatriques. […] Les patients sont d’un côté, physiquement, dans un espace délimité, et de l’autre côté il y a le personnel traitant. C’est quelque chose qui peut être perçu physiquement mais aussi métaphoriquement dans plein de circonstances, pas seulement dans le milieu de la santé mentale. […] C’est toute la question du regardeur/regardé et comment ces rôles-là s’inter changent, ne sont pas fixes […] ».

Les œuvres, créées par une multitude d’artistes, touchaient à plusieurs sortes d’art. On pouvait donc voir une performance, des interventions de longue durée, des interventions sporadiques ainsi que des installations interactives.

M. Roland Cliche, qui était présent lors de la visite guidée des œuvres, samedi le 27 septembre, raconte son appréciation de la visite : « Je trouve que c’est des évènements qui sont inusités. […] J’aime bien ce genre d’évènements-là ». 

Une des œuvres s’appelait Se mettre en vitrine et était le produit de l’artiste Julie Bernier. Le concept était que cette dernière, pendant 72 heures, restait derrière une vitrine de la rue Saint-Joseph avec un combiné de téléphone. De l’autre côté, dans la rue, se trouvait un autre combiné au travers duquel les gens pouvaient communiquer avec l’artiste pour lui faire part de ce qu’ils voulaient. Cette œuvre a connu un très grand succès, le téléphone n’ayant été que très rarement inutilisé.

Folie/Culture est un organisme qui, comme le dit Catherine Hébert, adjointe administrative de ce dernier, offre « des ateliers de création [avec] des groupes mixtes, donc des personnes qui ont ou qui ont eu des problèmes de santé mentale, […] qui sont donnés par […] des artistes professionnels. » L’organisme n’a pas de lieu de diffusion et donc, fait beaucoup d’art public : « On n’a pas de galerie […] On aime ça quand c’est dans les lieux publics, quand c’est accessible. ».

Notons que cet évènement avait lieu, entre autres, dans le cadre des journées de la culture. Ces dernières, qui se déroulent partout au Québec depuis 1997, visent à offrir de nombreuses activités gratuites qui permettent de promouvoir la culture sous toutes ses formes.