Québec- Environ 650 danseurs et chorégraphes pratiquent la danse comme profession selon l’Observatoire de la culture et des communications du Québec. De ce nombre, seulement le tiers ont tiré presque tout leur revenu personnel de la pratique de cet art. Bien que le revenu moyen des danseurs soit de 27 600$, les professionnels continuent à danser. Leurs motivations : la passion et le désir d’entrer en contact avec les publics.

À Québec, le milieu de la danse a connu une période plutôt creuse depuis la fin des années 1980. Mais le vent tourne. Depuis environ 10 ans, une effervescence se fait sentir sur la scène culturelle de la ville.

En effet, Mélanie Therrien, danseuse-interprète et professeure à l’École de danse de Québec, confirme que la danse reprend du poil de la bête : « On voit une augmentation de l’intérêt envers la danse. Dans la ville, ça reste un milieu très jeune, nouveau. Ce n’est pas comme à Montréal…mais il y a un engouement. »

Malgré les embûches, cette danseuse s’évertue à transmettre son savoir et à pousser son expertise toujours plus loin. Elle explique cette persévérance par le profond désir de toucher les gens, de les transporter ailleurs.

Un art incompris

La danse professionnelle présente une fragilité marquée dans son statut. Dans le domaine des arts de la scène, la discipline qui attire le moins de public est la danse selon l’Enquête sur les pratiques culturelles au Québec réalisée par l’Observatoire de la culture et des communications.

En effet, selon ces chiffres, le théâtre a atteint près de 1,8 millions d’entrées alors que la danse a obtenu environ 240 000 entrées. Ce qui peut expliquer l’écart est que le nombre de représentations est peu élevé pour la danse. Ainsi, l’auditoire s’en voit réduit. Malgré cela, l’étude note que la danse contemporaine redevient populaire, et ce, encore plus auprès des jeunes.

Daniel Bélanger, danseur-interprète, chorégraphe et directeur artistique de la compagnie de danse Code Universel, croit que la danse est un art moins accessible pour les néophytes. Les publics n’y ont pas tous été initiés. « Il s’agit d’une forme d’art pointue qui demande une connaissance du langage utilisé. Toutefois, les gens n’ont, en général, pas appris ce langage puisque personne ne leur a enseigné», croit-il.

La danse au Québec

Le milieu de la danse demeure plus florissant sur l’ile de Montréal où on retrouve  79% des danseurs et des chorégraphes. Les production, nombreuses, accueillent plus de professionnels.

Source : Institut de la statistique du Québec, Observatoire de la culture et des communications du Québec, Enquête auprès des danseurs et chorégraphes du Québec, 2010.
Source : Institut de la statistique du Québec, Observatoire de la culture et des communications du Québec, Enquête auprès des danseurs et chorégraphes du Québec, 2010.