Tourné majoritairement à Montréal, le film 10 secondes de liberté vient de sortir en salle. Tiré d’une histoire vraie, le long métrage aborde le racisme vécu par Jesse Owens, gagnant de quatre médailles d’or aux Jeux olympiques de 1936, à Berlin. Une période trouble, à la veille de la Seconde Guerre mondiale.

Le film 10 secondes de liberté raconte l’histoire de l’athlète Jesse Owens, homme noir, qui pratique le sprint et l’athlétisme. Le contexte du film prend principalement place autour des Jeux olympiques controversés de 1936, à l’époque du règne nazi en Allemagne.

Le racisme fait partie intégrante du film. Non seulement on voit la ségrégation raciale envers les Noirs qui avait lieu aux États-Unis à l’époque, mais également le racisme des nazis envers les Juifs et aussi envers les athlètes comme Jesse Owens.

La dimension historique de ce film est manifestement appréciée par les cinéphiles. « J’ai trouvé ça super intéressant, ça m’a fait visiter une histoire que je ne connaissais pas », explique un spectateur qui a visionné le film le mercredi 24 février, au cinéma Le Clap à Québec.

En plus de raconter la vie de l’olympien Jesse Owens, on y retrouve d’autres personnages historiques connus. Plusieurs passages du film donnent la parole à Joseph Goebbels, ministre de la propagande allemande à l’époque nazie, ainsi qu’à Leni Riefensthal, une réalisatrice connue pour ses films mettant en vedette la vision d’Aldolf Hitler.

Le film personnifie aussi Larry Sneider, l’entraîneur de Jesse Owens, qui s’est occupé de plusieurs athlètes qui ont battu des records et gagné des médailles olympiques. Dans certaines scènes du film, on voit aussi Avery Brundage, ancien président du Comité international olympique, qui avait conclu un marché avec l’Allemagne nazie afin que les Juifs et les Noirs puissent participer aux Jeux olympiques de 1936.

Sport et histoire

« Avec les Noirs, le racisme et ce qui se passait aussi en Europe de l’Est, c’est sûr qu’on parle d’histoire, mais il y a aussi toute la performance de l’athlète là-dedans. Le film est aussi sportif », explique une dame ayant également visionné le long métrage au Clap.

10 secondes de liberté, la version française de Race, aborde avec intensité le sport pratiqué par Jesse Owens, l’athlétisme. On rappelle ses exploits et les nombreux records mondiaux qu’il a battus en saut en longueur, au 100 mètres et au 200 mètres. L’athlète afro-américain avait d’ailleurs amélioré ces trois records en une seule journée !
Les gens qui ont vu ce film s’entendent pour dire qu’ils ont été touchés. « C’est un bon film, oui. C’est une histoire vraie, touchante, et c’est bien fait », entend-on à la sortie du cinéma…