Selon le philosophe Friedrich Hegel, la lecture des journaux reste « la prière quotidienne de l’homme moderne ». Or non seulement sa lecture se fait moins assidue, mais le rôle même du journaliste de critique voire de lanceur d’alerte est contesté par l’opinion publique. Plus grave encore, le pouvoir exécutif ne cache plus son agacement face aux médias, considérés comme le quatrième pouvoir, même dans les démocraties occidentales. Au Québec, les journalistes sont espionnés sans vergogne. La Hongrie a mis en place un système qui étrangle financièrement les médias. En Turquie beaucoup de journalistes critiques croupissent en prison. Certains se demandent alors si le métier de tous les métiers, reflet de la société, apporte toujours son analyse et son expertise et s’il garde toute son utilité ? Notre dossier de la semaine met en lumière trois pays où le journalisme subit des turbulences et passe sous silence des faits bien plus dramatiques.

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