La Banque mondiale met en garde contre les conséquences économiques désastreuses que pourrait avoir le virus Ebola dans les trois pays les plus touchés que sont le Liberia, la Guinée et le Sierra Leone.

« Si le virus continue de se propager dans les trois pays les plus durement affectés (Guinée, Liberia, Sierra Leone), son impact économique pourrait être multiplié par huit, infligeant un choc catastrophique à des États déjà fragiles » déclare la Banque Mondiale dans un rapport publié le 17 septembre 2014.

En effet, selon les calculs de l’institution, le total des produits intérieurs bruts (PIB) de ces 3 pays pourrait être amputé de 359 millions de dollars en 2014 et de 809 millions en 2015 si l’épidémie n’est pas traitée comme il le faut. Les conséquences seraient lourdes et pourraient plonger des pays comme le Liberia et la Sierra Leone dans une récession importante.

Dans une interview au journal Le Monde, Donald Kaberuka, Président de la Banque africaine du développement (BAD), déclare que ces pays font face à un choc macroéconomique de grande envergure. Leurs économies respectives sont à l’arrêt, leurs recettes publiques chutent et les réserves fondent. Cependant, ce dernier est plutôt optimiste sur la durée de l’épidémie qui ne devrait pas tenir plus de un an ou deux. Les entreprises ont investi à long terme dans la région. Elles ne succomberont donc pas à la psychose qui pourrait leur porter préjudice. 

Les coûts économiques qui découlent de cette probable récession tiennent principalement au « facteur peur ». Celui-ci est difficilement maîtrisable car peu rationnel. « L’impact économique le plus important de la crise ne résulte pas de ses coûts directs (mortalité, morbidité, soins de santé, pertes des jours de travail), mais de réactions de répulsion alimentées par la peur de la contagion », indique la Banque mondiale.

Dans une vidéo publiée en ligne par le journal L’Express, ce sentiment de peur est explicite. Nous pouvons y voir des commerçants témoigner de la panique ambiante. Les gens n’osent plus sortir de chez eux par peur de la contagion.

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