Les démocrates de Barack Obama ont réussi un coup de maître en se mettant les jeunes dans la poche lors des élections de 2008. Cet événement nous montre l’importance de la communication dans les stratégies politiques.

La Génération Obama présente de nombreux points communs avec la “génération du millénaire” ou encore la “génération Y”. Toutes ces dénominations regroupent les jeunes nés entre la fin des années 90 et le début des années 2000, qui sont particulièrement adeptes des nouvelles technologies et des nouveaux médias. Ces jeunes ont été un public tout particulièrement visé par la campagne d’Obama, et ce avec grand succès. Du moins pour l’élection de son premier mandat.

Leur stratégie de communication a été décisive dans la campagne des démocrates et a lancé un phénomène pour les décennies à venir. Scott Talan, professeur de communication politique à la American University à Washington DC nous explique que les réseaux sociaux ont joué un rôle crucial dans cette campagne, de Youtube à Facebook en passant par Twitter et Black Planet, un réseau afro-américain.

“Tous ces instruments sont, pour la plupart, ce que les jeunes du millénaire utilisent le plus et  [Obama] continue d’expérimenter de nouvelles façons d’être connecté et de communiquer avec ces jeunes sur d’autres plateformes.”

Obama a su toucher les jeunes américains non seulement grâce aux outils mais surtout grâce aux idées qu’il a véhiculées. Ses promesses de changement et son ouverture d’esprit ont mobilisé des jeunes devenus plus indépendants, plus tolérants et généralement plus libéraux.

“Il disait “hey, on n’est pas obligé d’emprunter les vieilles routes, on peut en faire de nouvelles, on peut changer le système de l’intérieur”, et je pense que ça a trouvé un écho chez les gens”, explique Scott Talan.

La stratégie de communication a toujours été essentielle en politique, mais avant aujourd’hui elle restait limitée et contingentée, entre télévision, radio, journaux et apparitions officielles. La participation active sur la toile que la présidence actuelle a introduit et l’idée d’une connection constante avec le public a rendu cette stratégie plus complexe. Mais elle est aussi apparue essentielle pour éveiller l’intérêt du jeune public. Si les prochaines administrations veulent rentrer dans les bonnes grâces de la “génération Obama”, elles devront sans aucun doute suivre le courant.

Liens annexes :

Obama : bilan des jeunes

La désillusion d’une génération

Lien du travail des journalistes