L’or noir qui dort sous les glaces de l’Arctique pourrait, selon les géologues américains, assurer les besoins mondiaux en pétrole pendant 3 ans. De quoi attiser les convoitises. Pourtant, l’intérêt porté à l’ARCO (Arctic Oil) connaît depuis peu une perte de vitesse. Après de nombreuses tentatives d’extraction, les compagnies pétrolières tournent le dos une à une à ce pétrole.

13 % des ressources mondiales non découvertes de pétrole, c’est ce qu’avait annoncé l’USGC (U.S Geological Survey) en 2008, à propos du territoire Arctique. 13 %, cela ne parait pas énorme. Pourtant c’est 90 milliards barils nichés sous les glaces. Exclusivement situé en Russie et en Alaska, les gisements sont nombreux, mais la nature environnante, elle, a sale caractère.

Même si la fonte des glaces assure une facilité de navigation année après année, près des côtes, où très éloignées des terres, toutes les exploitations semblent périlleuses dans ce territoire où la nature fait valoir ses droits. Tempête, vent violent, bloc de glace de passage, et ce, en toute saison. Le territoire, seulement accessible trois mois de l’année, garde ses trésors. Ceux qui s’y risquent en payent souvent les frais.

Septembre a marqué l’arrêt du forage sur les côtes de l’Alaksa, près de la mer des Tchouktches, pour la compagnie britannique et néerlandaise Shell. Le mois d’octobre lui, est marqué par une annonce du Ministère américain de l’Intérieur, indiquant l’annulation de deux contrats de forage – en mer de Tchouktches et en mer de Beaufort. Le Ministère indiquait également que toute demande de renouvèlement de forage dans la zone serait refusée.

Alors que 2015 semble indiquer un tournant dans l’histoire du forage pétrolier en arctique, l’or noir qui sommeille attire depuis le 19e siècle. Chaque expérience de forage pétrolier amenant à des conclusions plutôt révélatrices sur cette longue route qui mène à l’ARCO.