Les feux de forêt représentent un danger important tant pour la faune et la flore que pour les humains. Incontrôlables, ces incendies semblent être à la hausse à travers le monde. L’intervention humaine est parfois insuffisante et les changements climatiques restent une hypothèse plausible quant à l’augmentation de ces feux.

En Californie, les feux de forêt sont très fréquents en raison de la sécheresse durant l’été et l’automne. En septembre dernier, on rapportait d’ailleurs que 2015 serait « l`une des pires années jamais enregistrées aux États-Unis en termes de surfaces brûlées et de dépenses pour contenir les incendies », selon Le Devoir. Plus de 11 000 pompiers étaient mobilisés pour contrôler le brasier dans l’État et 53 400 hectares avaient été détruits, d’après le journal.

Feux de forêt et changements climatiques

Il faut rester prudent quant au fait que ces incendies soient directement reliés aux changements climatiques. Mais il est évident que ces changements ont tout de même un certain impact. « Les périodes de grande sécheresse ont toujours existé. Mais avec le changement climatique, on voit que la saison des feux est plus longue », affirme Rod Moraga, un spécialiste dans l’analyse du comportement des incendies interviewé par Le Monde.fr. « Chaque année, nous avons l’impression que la saison est pire que l’année précédente. C’est à ça que je commence à voir l’influence du changement climatique », ajoute-t-il. D’ailleurs, ces feux importants rejettent une très grande quantité de gaz de carbone, relié au gaz à effet de serre en plus de la disparition d’animaux et de végétaux.

Cependant, ces incendies peuvent être aussi nocifs que profitables. En effet, les feux dirigés ont pour but « de reproduire les processus naturels liés aux feux de végétation qui régénèrent les écosystèmes et les maintiennent en santé », selon Ressources Naturelles Canada.

L’impuissance humaine

Outre les conséquences sur la faune et la flore, les communautés sont aussi touchées par ces brasiers. Malgré le travail acharné des sapeurs-pompiers, les feux de forêt constituent un danger important et ils sont parfois incontrôlables. « […] 90 % des feux [aux États-Unis] ne dépassent pas 4 hectares, on arrive à les empêcher de s’agrandir. Le problème, ce sont les 10 % restant, les feux tellement énormes que, quels que soient les moyens déployés, il est impossible de les arrêter. Il faut l’accepter » affirme Rod Moraga. « Notre tactique est essentiellement défensive. Protéger les maisons : c’est tout ce que nous pouvons faire », dit-il.

« Au Canada, durant les 25 dernières années, les feux de végétation ont brûlé en moyenne 2,3 millions d’hectares par année », selon Ressources Naturelles Canada. On rapporte d’ailleurs 6 669 incendies cette année en date du mois de septembre, dont 20 d’entre eux étaient toujours non maîtrisés, d’après cette même source. La superficie touchée est d’environ 3,9 millions d’hectares, soit plus de la moyenne. Ces feux de forêt peuvent être causés par la foudre ou par la négligence humaine.