Alors que l’élection présidentielle américaine bat son plein, l’Union européenne s’inquiète pour son avenir financier. La stabilité économique de l’Union et son influence sur les marchés internationaux seront grandement influencées par le résultat des urnes américaines.

En effet, les deux partis en compétition adoptent une stratégie “America first”. Que ce soit Trump ou Harris qui entre à la Maison Blanche, les deux partis optent pour une stratégie économique protectionniste. Le déficit commercial des États-Unis face à l’Union européenne est élevé et un repli économique de la part des USA ne contribuerait pas à financer la dette dans laquelle l’Europe se trouve.

À l’aube d’une potentielle élection présidentielle américaine, certains dirigeants européens croient que l’Union Européenne se doit de renforcer le développement de son secteur numérique et sa position économique vis-à-vis de la Chine. Une élection présidentielle du parti républicain forcerait l’Union Européenne à développer de nouvelles alliances et à reconstruire la nature de son alliance économique avec les États-Unis.

Entre deux chaises

Cependant, Trump déstabilise les fondements géopolitiques de l’Union Européenne en réorientant ses priorités vers l’Orient. Si Trump est élu, le Vieux continent se verra ainsi contraint à revoir ses alliés économiques au niveau international. Par exemple, la question de l’OTAN est remise en jeu. Déjà, durant son premier mandat présidentiel, Donald Trump avait sous-entendu qu’il pouvait se désengager de l’OTAN. La menace faisait rage de manière à ce que les pays membres de l’OTAN contribuent à au moins deux pourcent du PIB à la défense.

D’autre part, l’élection potentielle de Kamala est perçue comme un risque économique caché selon certains médias européens. En effet, l’Union européenne perd sa notoriété économique au niveau international. Une réforme financière imminente est nécessaire pour repositionner le vieux continent dans une position avantageuse sur les marchés mondiaux. Or, la présence de Harris à la Maison Blanche pourrait donner l’impression

trompeuse que l’Union européenne se remet de son affaiblissement économique. En effet, sous le régime de Biden, le décrochage économique des États-Unis vis-à-vis de l’Europe n’a fait que s’aggraver. La présence de Kamala ne ferait que perpétuer cet agenda qui a mis l’Europe dans l’eau chaude ces dernières années.

Le 7 novembre prochain, les 27 doivent se rencontrer à Budapest lors d’un sommet des chefs d’État pour parler de la compétitivité de leurs économies.