La campagne électorale américaine a laissé place à une polarisation bien marquée au sein de la population des États-Unis. Alors que les premiers résultats sont favorables à Donald Trump, l’issue du scrutin pourrait avoir de réelles conséquences sur l’avenir des communautés issues de l’immigration.

Selon les statistiques établies par l’Organisation des Nations Unies, les États-Unis font partie des pays qui accueillent le plus d’immigrés chaque année. Les situations de différents États témoignent du rôle clé que joue l’immigration dans le sort de l’élection présidentielle.

Les enjeux autour de ce sujet présentent d’importantes répercussions au Michigan, où la communauté arabe est très présente. Les actions de l’Administration Biden dans le conflit au Proche-Orient laissent croire que les musulmans du Michigan, traditionnellement démocrates, pourraient cette fois-ci bouder ce parti pour se tourner vers le parti républicain. Jusqu’à présent, la vice-présidente Kamala Harris semble maintenir son avance dans cet État pivot.

De réelles questions se posent toutefois quant à l’appui de la communauté arabe au candidat républicain, notamment en raison des propos chocs qu’il a lancés contre les membres de diasporas établis en sol américain. Effectivement, Donald Trump a fait de l’immigration un élément clé de sa campagne électorale. Lors du dernier débat, l’ancien président des États-Unis a choqué le monde entier en tenant des propos non fondés sur la communauté haïtienne migrante de Springfield, en les accusant de manger des chats et des chiens.

Quant à eux, les Cubains vivant à Miami sont majoritairement pro-Trump. La peur du communisme et du socialisme est un facteur déterminant pour cette communauté. L’image progressiste que projettent les démocrates inquiète ces électeurs. Pour les immigrants cubains, Trump renvoie l’image d’un homme fort, qui a adopté une ligne dure envers Cuba lors de sa présidence en renforçant l’embargo, et deux tiers des Cubains déclarent voter pour Trump.

Changements à prévoir

En 2016, Trump avait prévu de construire un mur à la frontière sud avec le Mexique et il promet maintenant de l’achever s’il est élu. Selon le candidat républicain, sa principale rivale, Kamala Harris, fera de l’Amérique, un camp de réfugiés du tiers-monde. Lors d’une conférence de presse à Los Angeles en septembre dernier, Trump a promis que, advenant sa victoire, il procéderait à la plus grande déportation de l’histoire des États-Unis.

Si Trump est élu, les impacts seraient dévastateurs pour la communauté immigrante et ce sont entre 15 et 20 millions d’immigrants illégaux qui pourraient être déportés. Face à cette éventualité, le gouvernement Trudeau s’attend à une vague de demandeurs d’asile si les Républicains sont à la tête du pouvoir.