Formé depuis à peine un an et demi, le Nouveau Parti Démocratique du Québec (NPDQ) atteint sa cible en présentant 59 candidats à l’élection du 1er octobre prochain. Parmi ses rangs, le NPDQ peut compter sur Mona Belleau, candidate dans Chauveau et première femme Inuit à se présenter dans l’histoire du Québec.
Contrairement aux autres partis de gauche, le NPDQ se présente comme une option non-souverainiste. « L’identité nationale a trop longtemps pris le spotlight sur les vrais sujets qui vont vraiment améliorer le Québec d’aujourd’hui. La préoccupation première des jeunes, c’est l’environnement », affirme Mme Belleau.
C’est d’ailleurs ce qui l’a séduite dans la proposition du NPDQ. Se considérant elle-même non-souverainiste, elle avait toujours voté Québec Solidaire « par dépit » en raison de ses idées de gauche. L’arrivée du NPDQ donnait un nouveau souffle à son vote. « Beaucoup de gens au Québec nous le disent : pour la première fois, ils pourront voter par conviction », se réjouit Mona Belleau.
Après s’être longtemps impliquée au sein de la mouture fédérale du NPD avec Jack Layton et Thomas Mulcair, Mme Belleau a décidé de faire le saut dans la politique provinciale. Elle veut « faire partie du changement » et surtout, elle souhaite défendre les causes qui lui tiennent à cœur. En plus des enjeux de transport et d’accès aux soins, la question autochtone, selon elle, demeure centrale. « Je me vois comme un pont entre les autochtones et les non-autochtones pour nous permettre de prendre notre place dans la société québécoise. Je vois la circonscription de Chauveau comme un modèle pour la réconciliation entre nos nations et nos peuples. » Rappelons que la grande communauté de Wendake se situe dans sa circonscription.
Faible couverture médiatique
Pendant que les différents débats des chefs mettent en vedette les quatre partis en avance dans les sondages, les plus petits partis, comme le NPDQ, peinent à obtenir l’attention des médias. « On est mis de côté par les médias parce qu’ils souhaitent se concentrer sur les grands partis. On a des idées aussi valables qu’eux. Tout le monde a le droit de se faire entendre. » Ajouté au fait qu’ils doivent organiser une campagne avec un budget restreint, Mona Belleau explique qu’il est difficile pour les plus petits de rivaliser avec les plus grands.
À titre comparatif, en 2017, le Parti Libéral a obtenu près de 4 millions de dollars en financement public tandis que le NPDQ n’a rien reçu puisqu’il en est à sa première élection.
La candidate de Chauveau reconnaît l’importance des médias sociaux, qui permettent au NPDQ de faire entendre ses idées et ses projets à grâce notamment à des capsules vidéos. Cet outil de communication, selon Mme Belleau, leur permet d’aborder des sujets négligés par les autres partis, tels que l’environnement et la question autochtone.


















