QUÉBEC — En représentation à La Rotonde jeudi 28 novembre, la troupe de Bach: Le mal nécessaire a offert au public de Québec une représentation aussi divertissante pour les yeux que pour les oreilles. Sous la direction du chorégraphe, Mario Veillette, et sur la musique d’Érick D’Orion, les 7 danseurs contemporains ont pu livrer un spectacle original.

«Je n’avais jamais travaillé avec la musique classique, a expliqué le musicien, je n’avais jamais écouté de musique classique de ma vie». Ce compositeur/musicien autodidacte a accepté le défi que lui a lancé le chorégraphe, Mario Veillette, d’exploiter la musique de Bach pour en tirer de nouvelles musiques audacieuses. Les mélodies sont composées de plusieurs bandes sonores modelées afin de coller parfaitement aux gestes des danseurs.

C’est ainsi que cette relation où la musique est inhérente à la chorégraphie, et vice-versa, a pu s’installer. «Je faisais totalement confiance  à Mario étant donné que je connais son sens de l’esthétisme, s’est confié Érick D’Orion. Ça a été un total défi pour moi».

Pour sa part, Mario Veillette est «très content» du travail du compositeur : «C’est plus ce que j’avais espéré !».

Maryse Damecour, une des sept interprètes de la création, se réjouit de «la belle équipe» avec laquelle elle a pu travailler : «J’étais vraiment contente de travailler avec eux». Il est vrai qu’une complicité réelle semble nécessaire à l’exécution des mouvements complexes que cette troupe accomplit sur scène, pieds nus et sobrement vêtue.

Après cette première mondiale, c’est un sentiment de soulagement qui se devine. «Ça fait du bien d’enfin présenter notre pièce devant le public», a confié Maryse Damecour. La pression peut redescendre et l’appréciation du travail fini est au rendez-vous : «J’ai eu la larme à l’œil au début du spectacle», fut la réaction d’Érick D’Orion.