Les jeux vidéos sont arrivés dans les foyers du monde entier dans les années 80 mais aujourd’hui, se fait sentir l’émergence d’une nouvelle vague de jeux qui allient technologie et loisir : les jeux d’immersion. Que ce soit du laser game au jeu d’évasion en passant par la réalité virtuelle, le phénomène prend de l’ampleur au Québec. Dans la ville de Québec, la pratique commence à s’implanter et attire les foules.

Les jeux d’immersion ont la capacité de transporter le joueur dans des univers bien différents les uns des autres: tuer des zombies, braquer une banque, être rockeur pour un soir, tout est possible. Ils proposent une expérience unique qui varient fortement des jeux vidéos en faisant en sorte que la personne qui joue devienne le personnage principal de la partie. Littéralement.

Créée pour faire sortir les joueurs de leurs canapés tout en renforçant les liens sociaux, cette activité  nous plonge dans un monde imaginaire. Le temps d’une heure pour la plupart des jeux proposés, on doit évoluer dans une histoire aux multiples facettes.

Joffrey Mifsud raconte : « On ne veut pas que les gens viennent pour s’enfermer chez nous on veut qu’ils aient des sensations. » (Crédit photo : photo de courtoisie)

 

Un des jeux d’immersion les plus populaires est le laser game, un jeu dans lequel les participants sont munis de pistolets laser et d’une combinaison composée de cibles. Partagés en deux équipes ennemies, les joueurs déambulent dans un labyrinthe à thème et tirent sur leurs adversaires pour désactiver les cibles placées sur leur gilet. L’équipe ayant touché le plus de cibles remporte la partie.

Joffrey Mifsud est manager de district à Laser Game Evolution (LGE), une société spécialisée dans la création et le développement de laser game.  L’entreprise a d’abord commencé à Montréal avant d’arriver dans la ville de Québec où il a vu un changement net : « À Québec, c’est l’animation du moment, c’est l’attraction dont tout le monde parle, c’est vraiment isolé, c’est bien implanté. À Montréal nous sommes encore dans un système de concurrence qui rend la chose plus complexe. ».

Pour expliquer cette différence entre les deux villes, Joffrey Mifsud continue : « À Montréal on doit se battre parce que les gens ont cette image du laser game qui n’est pas une activité ou juste pour les enfants et à Québec c’est le contraire, c’est la curiosité qui les attire ».

Et pour se démarquer de la concurrence, M. Mifsudet ses collaborateurs ont tout misé sur un matériel qu’ils fabriquent eux-mêmes et sur une variété de labyrinthes qu’ils changent régulièrement. Un moyen simple pour le joueur puisse revenir régulièrement sans tomber dans une certaine lassitude. « Nous sommes sur la quatrième génération de gilets. Dans l’amélioration et la fabrication de notre matériel nous nous basons beaucoup sur les retours des clients, ce qui nous permet de mieux répondre à leurs attentes ».

M. Mifsud admet avoir remarqué que cette vague des jeux d’immersion est en hausse depuis trois ans avec un grand nombre d’entreprises se sont spécialisées dans la même activité.

C’est ainsi qu’on peut également trouver dans le domaine du jeu d’immersion la réalité virtuelle : à l’aide d’un casque visuel et auditif, le joueur est plongé dans un monde de nouvelles technologies, rempli d’effets spéciaux. Il est alors dans la tête du personnage principal : voit tout ce qu’il voit, entend tout ce qu’il entend et bouge quand il bouge. Il est le personnage.

S’implanter à Québec c’est aussi le pari que s’est lancé Jean Luc Bergeron, propriétaire franchisé de MontVR, un nouveau jeu d’immersion qui propose à ses joueurs de tester la réalité virtuelle en équipe ou non.

 

Le but de Jean-Luc Bergeron est de « démocratiser la VR » (réalité virtuelle) et notamment dans la ville de Québec. (Crédit Photo : Amandine Cardonnet)

Il explique la raison pour laquelle la réalité virtuelle est autant capable de plaire : « Jouer à la console c’est assez statique. Ici les gens peuvent jouer ensemble […]et ça nous fait sortir, c’est comme une activité ce qui fait une grosse différence avec la playstation par exemple.

 

 

L’avis du consommateur

Jocelyn Duvien, ingénieur en mécanique des roches à la mine de Raglan (QC), habite depuis huit ans au Québec et connait bien le principe des jeux d’immersion puisqu’il est lui même friand d’un autre type de jeu : « Ce que je préfère, c’est les jeux d’évasion, c’est vraiment génial. On change d’univers à chaque fois et on ne s’en lasse pas ».

Les jeux d’évasions sont simples: une équipe et une salle à thème. Les joueurs ont une heure pour résoudre des énigmes et sortir de la salle. Ils auront besoin d’un maximum de cohésion et d’écoute pour quitter le monde dans lequel ils sont rentrés et ainsi finir le scénario qui correspond à l’univers choisi.

 

Jocelyn Duvien, amateur de jeux d’immersion, explique : « C’est toujours mieux pour partager un moment entre amis, c’est comme un rendez-vous et ça rapproche tout le monde » (Crédit photo : photo de courtoisie)

 

Gamer lors de son temps libre, il continue de tester les jeux d’immersion pour obtenir des sensations qu’il n’a pas sur son canapé : « C’est très différent, avec les jeux-vidéos on déplace le personnage, l’univers est plus complet, certes, mais avec les jeux d’immersion comme l’escape game ou même le paintball, on devient le personnage lui-même et c’est vraiment le fun ! »

Les jeux d’immersion ont réussi à s’adapter à leur public et se réinventer. En fin de semaine, ou après le travail, entre amis ou entre collègues, tout le monde peut y trouver son compte !