Le Théâtre du Conservatoire d’art dramatique de Québec affichait complet pour les trois premières représentations des Filles du Saint-Laurent. Sur scène, les finalistes en jeu s’applaudissent alors que la foule les acclame (photo : Gala Dionne / L’Exemplaire).

Mise en scène par Marie-Hélène Gendreau, la pièce raconte les événements tragiques d’une soirée de tempête. Les vagues agitées du Saint-Laurent ont rejeté sept corps non identifiés sur la grève, provoquant des rencontres imprévues entre neuf femmes qui habitent le Bas-Saint-Laurent. Les personnages sont confrontés à leur propre passé, alors que le fleuve devient une métaphore de l’histoire inscrite dans ses courants et ses marées. Dans cette narration, la diversité des voix et la vulnérabilité de chaque existence sont mises de l’avant [paragraphe synopsis généré en partie par l’IA].

Miranda Laroche-Francœur se réjouit de son expérience en tant qu’élève de terminale en jeu au Conservatoire. Elle soulève que son parcours au sein de l’institution aura été des plus formateurs, et elle est fébrile de découvrir la suite de son projet professionnel.

Les Filles du Saint-Laurent était la première des quatre pièces que les finissants en jeu et en scénographie présentaient lors de cette dernière année de parcours. Les comédiens, tout comme les scénographes, ont travaillé sur cette pièce depuis la rentrée des classes au mois d’août dernier. « En deuxième année au Conservatoire, on nous demande de dresser une liste de metteurs en scène diversifiés pour que la direction du programme en sélectionne quatre pour nous accompagner durant la troisième année », explique la jeune comédienne.

Le fleuve mis en scène

Deux des finissantes ont réalisé leur parcours en tant que scénographes. Sous la direction de Marie-Hélène Gendreau, la scénographe Charlotte Poirrier s’est chargée de représenter le fleuve de manière scénographique. Les costumes des Filles du Saint-Laurent ont été réalisés par la costumière et scénographe Jeanne Murdock, elle aussi finissante de la cohorte.

Le fleuve est un personnage à part entière dans la pièce. « On entend le fleuve à travers son texte et les dialogues », explique la jeune comédienne Miranda Laroche-Francœur (à gauche sur la photo), dans la salle du Théâtre du Conservatoire d’art dramatique. Photo : Gala Dionne / L’Exemplaire.

Pour Miranda Laroche-Francoeur, « le fleuve se sent à la fois coupable des ravages qu’il a créés dans la vie de ces femmes, mais il agit aussi comme une oreille attentive, comme quelqu’un qui est toujours là ».

L’avenir s’annonce prometteur pour la comédienne finissante aujourd’hui âgée de 24 ans. Elle exprime son intention de rester à Québec car elle sent que le milieu théâtral de la Capitale est plus accueillant qu’à Montréal. « Nous sommes au début [de notre carrière]. Ça donne le vertige, mais c’est un beau vertige », assure-t-elle.