QUÉBEC — Samedi,  le Musée de la Civilisation a fêté en grand son quart de siècle. Pour l’occasion, l’entrée était gratuite pour tous, et ce toute la journée. Les festivités se sont conclues avec la tenue d’un grand cabaret regroupant de nombreuses têtes d’affiche, notamment le groupe de jazz manouche les Lost Fingers et l’auteure-compositrice-interprète Florence K.

Sous la direction artistique de la metteure en scène et comédienne Nancy Bernier, la grande soirée cabaret s’est déroulée sous le thème de «la folle soirée». En plus de réunir plusieurs artistes reconnus, la soirée a été l’occasion de présenter plusieurs arts de la scène comme la musique, la comédie ou encore le cirque.

«Je cherchais un équilibre entre tous les numéros, des choses plus tendres, des choses plus drôles et c’est comme ça que j’ai bâti le spectacle, avec un équilibre entre l’émotion, la folie et l’atmosphère de fête», explique Nancy Bernier.

La directrice artistique, qui a d’ailleurs eu carte blanche de la part de la direction du Musée de la Civilisation, a cherché à rendre hommage aux 25 années d’existence du Musée sans cependant s’y limiter. «On a essayé de passer à travers les images du Musée plus comme source d’inspiration, mais on a aussi fait des clins d’œil comme dans le 5 à 7 où on avait toutes les affiches de toutes les expositions que le Musée a eues en 25 ans», poursuit-elle.

Une relation de longue date

Nancy Bernier et le Musée de la Civilisation entretiennent une relation de collaboration de longue date. «Je fais aussi des conceptions pour la muséologie et je connais très bien le Musée car j’ai collaboré à plusieurs expos ici, donc c’est probablement pour ça qu’ils ont pensé à moi», explique la directrice artistique. «C’est émotif comme attache ce que j’ai avec le Musée de la Civilisation», souligne-t-elle également.

Parmi les invités, la chanteuse Florence K. a glissé quelques mots sur sa relation avec les musées. «J’adore les musées, je pourrais y passer ma vie», lance-t-elle avant de poursuivre sa prestation. L’artiste s’est également dite très honorée d’avoir été invitée par le Musée de la Civilisation.

Les festivités ont attiré près de 9000 curieux, qui se sont invités dès l’ouverture des portes à 10h du matin jusqu’à la fermeture qui avait exceptionnellement lieu sur le coup de minuit. 

«On cherchait quoi faire en fin de semaine et on est tombé là dessus. Le spectacle était riche, diversifié, il y avait de tous les arts, c’était très bien», rapporte Dominic Labrie, un spectateur profitant de la soirée. 

Certains sont venus pour le cabaret de fin de soirée alors que d’autres se sont laissés tenter par les salles d’exposition. «On n’était jamais venu ici alors on en a profité, du coup le spectacle on l’a un peu laissé de côté puisqu’on a préféré faire les expositions», relate quant à elle Marjorie Barrier.

Pour l’occasion, trois expositions temporaires étaient accessibles au public, soit Paris en scène. 1889-1914, Une histoire de jeux vidéo et Pierre Gauvreau. J’espérais vous voir ici. Plus tôt en soirée, des artistes ont offert des prestations dans ces salles d’expositions, toutes axées sur le thème de l’exposition visitée.

Un duo de chanson française a ainsi pris d’assaut la salle de Paris en scène, alors que la musique électronique inspirée de jeux vidéo rétro a envahi l’exposition d’Une histoire de jeux vidéo et qu’un slam poétique bâti autour du Refus Global a été scandé au milieu des toiles de Pierre Gauvreau.