Alors que quatre nouvelles régions sont passées en mode « pré-alerte » le 15 septembre dernier, plusieurs propriétaires de petites entreprises prestataires de sports dans Chaudière-Appalaches sont très inquiets quant à la possibilité de l’arrêt forcé d’une partie de leurs activités. C’est le cas notamment de Valéry Loubier, propriétaire d’une école de danse en Beauce, qui redoute les conséquences d’une deuxième vague. Un éventuel reconfinement du Québec entraînerait, selon elle, la fermeture définitive de son studio sportif.

La recrudescence des cas positifs de Covid-19 au Québec dans les derniers jours préoccupe grandement Mme Loubier, propriétaire de l’école de danse Dan-Zaa de Beauceville, une entreprise sportive au cœur de Chaudière-Appalaches. La région est désormais au palier de couleur orange du système d’alertes régionales et d’intervention graduelle. Si la situation continue de se dégrader, Valéry Loubier croit qu’elle devra cesser une seconde fois de donner des cours de danse car, rappelle-t-elle, il ne s’agit pas d’un service essentiel.

Lors de la première vague de Covid-19 au Québec, au printemps dernier, « l’École de danse [Dan-Zaa] a été saine et sauve », explique la propriétaire, puisque le spectacle annuel, une des principales sources de revenus du studio, avait déjà eu lieu. Cependant, elle n’a pas eu cet été la possibilité d’offrir à sa clientèle, comme à son habitude, des ateliers techniques ainsi que des semaines de perfectionnement.

Si le gouvernement Legault met un terme aux activités sportives intérieures, Mme Loubier a pris la décision de procéder à un remboursement des cours qui n’auront pas encore été donnés. Elle ne souhaite pas, en effet, s’engager avec ses employés dans une formule de cours en ligne. « Je me lève le matin et la pandémie m’angoisse vraiment beaucoup », déclare-t-elle, puisqu’en cas de reconfinement, cette décision aura raison de son école de danse. Privée de revenus, elle affirme qu’elle ne serait plus en mesure de subvenir aux frais de ses locaux sportifs et n’aurait pas d’autre choix que de vendre son studio.

L’espoir n’est pas perdu

En revanche, Mme Loubier ne baisse pas les bras et reste motivée à garder son entreprise active et rentable. Ainsi, des mesures sanitaires strictes, respectant les directives de santé publique, ont été mises en place dès le début de la saison de danse en août dernier. Elle évoque entre autres le lavage obligatoire des mains à l’entrée comme à la sortie des lieux ou le port obligatoire du masque en dehors de l’aire de danse lorsque la distance des deux mètres ne peut être respectée.

Mme Loubier ignore si elle pourra présenter en 2021 la douzième édition du spectacle de son école de danse. Mais elle demeure optimiste et réfléchit à plusieurs options pour que ses élèves aient la possibilité de montrer leurs progrès à leur entourage : « J’ai déjà en tête plusieurs solutions, mais je dois juste regarder si elles sont faisables ou non avec l’évolution de la situation. »