Québec – Le lundi 20 octobre, le Cercle accueillait «La Femme», groupe énigmatique français qui a offert au public Québécois plus de deux heures de trans-musique.

Les spectateurs brandissaient des pancartes « Cela va être hardcore » et s’étaient parés de leurs plus beaux atours pour assister à l’événement.  Dès les premières notes, un spleen négligé a envahi la salle de spectacle et le public. En quelques secondes, l’ambiance est devenue monochrome et paradoxalement teintée de couleurs psychédéliques qui ont le public en transe. L’atmosphère diffuse s’est envolée jusque dans les rues de Saint-Roch enluminant le quartier d’une French Touch.

Le groupe est né à Biarritz grâce aux fondateurs du groupe : Sacha Got (guitare, thérémine) et Marlon Magnée (clavier). Il s’est ensuite ouvert aux différentes contrées françaises en recueillant  Sam Lefevre (bassiste) et Noé Delmas (batteur) à Paris. Il ne leurs manquait donc plus que la voix envoûtante, planante et sucrée d’une Femme. Cette voix est celle de Clémence Quélennec qui amena féminité, volupté et grâce dans le groupe.

La Femme est en constante métamorphose, tel une chrysalide ne voulant pas se transformer de peur de devenir le mauvais papillon. Si le groupe est si mystérieusement difficile à définir, c’est parce qu’il se plait à jouer avec de multiples facettes. Arborer des masques différents de sorte que le public se perde entre les jeux scéniques et les vrais visages.

La Femme est-elle une putain des quartiers sombres de Paris ou bien une grande dame de la ville lumière? Certainement l’une et l’autre, frivole mais tellement d’autres choses encore. La Femme méprisante, hautaine et simplement parisienne commet dans son album, l’adultère, flirtant entre ses amants : Roch, pop, rococo bauhaus et New Wave.

Une émanation de musique, de bruit, de voix, le tout mélangé dans un arrière-goût de nostalgie sirupeuse. Comme le groupe l’a annoncé en début de soirée, « On n’a qu’une seule envie; vous donner du plaisir ». Cette Femme aura conquis le cœur du public québécois grâce à son orgie musicale.