Après sa victoire à l’élection partielle dans Jean-Talon le 2 octobre dernier, le Parti québécois a le vent dans les voiles. Émile Simard, président du Comité national des jeunes du Parti québécois (CNJPQ), n’a pas ménagé ses efforts pour promouvoir son parti. Il avance que les jeunes péquistes ont représenté un facteur de succès pour la mobilisation lors de cette campagne électorale et il se dit optimiste pour l’avenir du parti.  

Pour la première fois, les électeurs de la circonscription de Jean-Talon ont envoyé un candidat du Parti québécois les représenter à l’Assemblée nationale du Québec. La victoire électorale de Pascal Paradis a été convaincante avec près de 4 300 voix. C’est plus du double du plus proche adversaire, selon les données d’Élections Québec. Pour Émile Simard, c’est une tape dans le dos et il est maintenant clair que la Coalition Avenir Québec (CAQ) est « battable ».

Le président du CNJPQ soutient que son parti politique est désormais le seul, avec la CAQ, à compter au moins un candidat dans la capitale provinciale, la métropole, ainsi que les régions du Québec. Selon lui, « même si on est quatre [députés], on a quand même un portrait global de la situation et des problèmes qui se vivent un peu partout ».

Émile Simard se disait encore sur un nuage au lendemain de la victoire de Pascal Paradis dans Jean-Talon. L’homme de 21 ans connait la pression d’une telle course : il avait terminé deuxième dans la circonscription de Dubuc, en 2022 (photo Émery Riendeau / L’Exemplaire).

Lors de la campagne électorale, les militants du PQ se regroupaient chaque samedi pour aller cogner aux portes des électeurs de Jean-Talon et promouvoir leur candidat. Émile Simard soutient qu’il pouvait y avoir jusqu’à 70 personnes de partout au Québec qui se mobilisaient pour cet exercice, dont plus de la moitié étaient des jeunes.

Émile Simard estime que l’impact de l’aile jeunesse a été « majeur » lors de la campagne. Le président du CNJPQ affirme avoir été impliqué avec d’autres jeunes chaque jour de la campagne pour faire des appels téléphoniques ou du porte-à-porte : « On a été ultra présents, c’est l’avantage d’avoir l’université à côté. »

Une élection surprise

Au printemps dernier, une association étudiante du Parti québécois à l’Université Laval a formé un nouveau comité pour mener des activités sur le campus. Les universitaires impliqués ne se doutaient pas qu’une élection partielle allait être déclenchée dans leur circonscription, quelques mois plus tard. Cette association a permis au candidat du PQ dans Jean-Talon de tenir certaines activités à même l’Université Laval. Émile Simard trouve que cette association d’une trentaine d’étudiants a offert « un solide coup de main ».

Le président de l’aile jeunesse du PQ savoure la victoire dans Jean-Talon, mais dit rester concentré sur les prochaines étapes : « Maintenant que la partielle est terminée, il faut mobiliser nos jeunes pour le Conseil national, c’est là-dessus qu’on se concentre en ce moment. »

Le leader du CNJPQ est optimiste pour la suite des choses. Il dit sentir un nouvel engouement chez les jeunes envers le PQ et son chef Paul St-Pierre Plamondon. La victoire dans Jean-Talon prouve, selon Émile Simard, que la situation s’améliore pour son parti, surtout après les défaites des dernières années.