QUÉBEC- Plus d’une centaine de personnes se sont massées au Café Babylone mecredi soir pour y entendre Francoise David, de Québec Solidaire, traiter principalement de laïcité et d’intégrisme religieux.
Selon madame David, le débat qui était auparavant celui de la laïcité a maintenant glissé vers « celui du fondamentalisme, que nous pouvons aussi appeler l’intégrisme ». Selon elle, il faudrait prévenir la montée de l’intégrisme « est-ce que c’est normal de financer presque à 60% des écoles d’enseignement privés à faveur fondamentalistes? Il faut travailler avec le milieu communautaire, les écoles publiques, l’intégration, l’emploi, la lutte aux inégalités. Nous aurions dû le faire il y a longtemps ». Ajoute-t-elle.
Selon madame David, les coupures budgétaires sont devenues quelque chose de quotidien. Ces jours-ci, on sabre dans plusieurs domaines, que ce soit dans le milieu des centres de la petite enfance ou dans les bibliothèques. Sans oublier « une coupe de 400 000 $ au conseil du statut de la femme qui a eu lieu aujourd’hui même » ajoute-t-elle.
Des auditeurs se sont avancés devant le micro et ont abordé l’idée du système de santé à deux vitesses. À ce sujet, Françoise David ajoute que « pour des soins médicaux, comme les dents, il n’y a rien de gratuit. C’est comme si les dents ne faisaient pas partie du corps. Il y a une privatisation des soins de santé qui s’allonge sournoisement ».
Le manque d’accès aux médecins de famille apparaît aussi un sujet préoccupant. Selon Françoise David, « le ministre de la santé, Gaétan Barrette devrait vraiment se concentrer sur les bonnes solutions ». Madame David donne comme exemple le cas des infirmières. En effet, elle croit qu’il serait possible de régler beaucoup de problèmes si les infirmières pouvaient poser certains gestes médicaux habituellement réservés aux médecins. De plus « l’ouverture de certains CLSC pendant 24h et ce, 7 jours par semaine pourraient désengorger les urgences » ajoute-t-elle.
Pour clore la soirée, Françoise David se dit consciente que les temps sont difficiles au Québec pour plusieurs raisons mais que nous « n’avons pas le droit de nous décourager, puisque quand on milite, il y a des journées plus difficiles que d’autres, mais que le plus important est de continuer à avancer ».