De magnifiques photographies entourant le thème de la maternité étaient exposées du 5 au 18 novembre derniers au café O’Village de Limoilou. Marielle M’bangha a organisé cet évènement en lien avec le Service de référence en périnatalité pour les femmes immigrantes de Québec qu’elle a elle-même fondé. L’exposition « La maternité en partage ! » avait pour but de célébrer les rencontres interculturelles.

La plupart des femmes, peu importe leur origine, ont la chance de pouvoir porter et mettre des enfants au monde. Toutefois, d’un endroit à l’autre, la maternité se vit différemment. Le vernissage organisé par Marielle se voulait une occasion pour ces femmes d’ici et d’ailleurs de se rencontrer afin de partager leurs différentes expériences en lien avec la maternité.

Les diverses photographies représentent des portraits de femmes enceintes ou encore de jeunes familles. Les photographies étaient celles de Québécoises ayant bien voulu participer au projet et d’immigrantes ayant eu recours au service de référence que coordonne Marielle. Cette dernière était bien heureuse du déroulement de la soirée haute en émotion où quelques larmes de reconnaissance ont été versées par certaines mamans.

« L’idée m’est venue, d’abord par ma propre réalité de femme immigrante. Je suis à Québec depuis maintenant 14 ans et je suis tombée enceinte à mon arrivée ici.  Je n’avais pas d’amis, ni de famille et j’avais du mal à trouver les ressources. Par la suite, je me suis dit qu’il existait peut-être d’autres femmes qui avaient le même vécu que moi et j’en ai finalement rencontrées au travers de mes différents emplois. C’est donc comme ça que m’est venue l’idée de créer cet organisme », raconte Marielle en parlant du Service de référence en périnatalité pour les femmes immigrantes de Québec qu’elle coordonne aujourd’hui.

Victime de son succès 

L’immigration étant en constante croissance, Marielle sait qu’elle a encore du pain sur la planche. Actuellement, son organisme vient en aide à plus de 80 femmes immigrantes. Ces dernières sont en effet jumelées à des femmes québécoises qui sont bénévoles. Il s’agit, pour la plupart, de jeunes mamans ou parfois même des grand-mères. Les « mamans-relais », comme Marielle les appelle, sont de plus en plus en demande.

Beaucoup de femmes enceintes immigrantes font leur arrivée et le service de référence gagne en popularité. Déjà, certaines d’entre elles sont en attente pour un jumelage. L’objectif de la fondatrice serait de pouvoir attribuer une maman-relais pour chaque femme immigrante dès que celle-ci en fait la demande. C’est pourquoi Marielle invite quiconque est intéressé à se proposer comme bénévole.